Algérie

Université d?été du RCD à Béjaïa



« L?élite doit s?impliquer » L?heure est plus que jamais à la résistance, face à la régression politique qui s?installe, défendent les militants du RCD. Le mot d?ordre a été une nouvelle fois réaffirmé lors des travaux de l?université d?été des étudiants organisée tout au long de la semaine dernière à Aokas, sur la côte est de Béjaïa. Réaffirmant son attachement au respect strict du calendrier des élections et à la stabilité des institutions, Ahmed Ouyahia (RND) a rappelé, à l?occasion, que le prochain rendez-vous électoral n?interviendra qu?en 2007. Le rejet par Ahmed Ouyahia de la possibilité de voir se tenir des élections législatives anticipées met fin, provisoirement, à la rumeur ayant prêté, ces dernières semaines, à Abdelaziz Bouteflika l?intention de dissoudre l?APN pour « actualiser » la carte politique du pays. Pourquoi provisoirement ? La précaution prise par Ahmed Ouyahia de ne mettre en avant que son point de vue lorsqu?il s?est exprimé sur la question peut laisser entendre que l?agenda électoral du gouvernement n?est pas encore bouclé et que les choses peuvent évoluer durant les prochains mois. En optant pour la prudence concernant le dossier des élections, il est possible qu?Ahmed Ouyahia n?ait pas voulu se hasarder sur un terrain relevant du domaine exclusif du président de la République. Cela d?autant plus que Bouteflika ne s?est pas encore prononcé officiellement sur ce sujet. Et si au stade actuel il est difficile de spéculer sur les projets de M. Bouteflika, l?on sait déjà avec certitude, en revanche, que le RND s?opposera à l?hypothèse d?une dissolution de l?APN. Et que, par conséquent, il s?emploiera à convaincre le chef de l?Etat de respecter les échéances électorales légales. Pour y parvenir, le RND devra certainement compter sur ses alliés de l?Alliance présidentielle (MSP et FLN) dans le cas où une élection législative anticipée n?irait pas dans le sens de leurs intérêts. Il revient également au RND de vérifier si le chef de l?Etat n?est pas déjà sensible, pour de nombreuses raisons, aux appels de l?opposition. Cette dernière fait de la dissolution de l?APN une revendication depuis la présidentielle d?avril dernier. C?est le cas, notamment, de l?UDR, le nouveau parti de M. Amara Benyounès, donné proche de l?Alliance présidentielle, dont le soutien a permis à Abdelaziz Bouteflika d?améliorer son score électoral en Kabylie. Plus radical, le FFS a également revendiqué la dissolution de toutes les assemblées élues. Bien que présentées comme un exemple de régularité en matière d?organisation, les dernières élections législatives et locales ont été faussées par la crise de Kabylie. Les événements tragiques vécus par la région ont, au plan politique, limité dangereusement la représentativité à l?APN. Le rejet des élections par la manière forte, adopté par les archs, avait contraint les partis à renoncer à y participer. Autre conséquence de ce rejet : de nombreuses localités sont restées, depuis 2002, sans représentants élus. Actuellement dirigées par des administrateurs, chargés de gérer les affaires courantes, ces « communes sans maire » sont privées de grands projets et souffrent d?un manque de prise en charge. Dans le cas d?un respect scrupuleux du calendrier des élections, la situation se prolongera jusqu?en 2007.



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