Algérie

Union pour la Méditerranée



Que va gagner l’Algérie ? Le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) sera lancé aujourd’hui à Paris. Il s’agit dans les faits d’un sommet fondateur qui regroupera plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement. L’Algérie est partie prenante dans ce projet à travers la participation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.Une large participation à ce sommet est atten-due. Y prendront, en effet, part les 27 Etats membres de l’Union européenne et les treize membres et observateurs du Processus de Barcelone. Le sommet qui s’ouvre aujourd’hui dans la capitale française pose tout de même moult questions: que gagnera l’Algérie dans l’initiative du président français Nicolas Sarkozy? L’UPM sera-t-elle un remake du Processus de Barcelone? Quelle forme prendra cette Union et quels sont les projets à initier ? Toutes ces questions se posent d’elles-mêmes à la veille de la tenue de ce sommet au cours duquel il est impératif de poser celle du financement des projets devant être inscrits en son sein. Ces questions sont d’autant plus pertinentes que personne, à l’heure actuelle, mis à part les concepteurs de l’UPM, ne connaît les tenants et les aboutissants d’un tel projet. D’ailleurs, tout de suite après son annonce par le président français, l’Union pour la Méditerranée a été accueillie avec scepticisme. L’Algérie, la Libye, la Turquie et l’Allemagne n’ont pas manqué d’exprimer, au tout début, leurs réserves et interrogations par rapport à cette initiative. Leurs interrogations ont été d’autant plus justifiées que l’UPM était un projet «aux contours flous et mal définis». Petit à petit et à mesure que l’on se rapprochait de la date du 13 juillet, on a assisté à des ballets diplomatiques de responsables français en Algérie et dans d’autres pays pour convaincre du bien-fondé du projet... Quoi qu’il en soit, le sommet sur l’UPM s’ouvre officiellement aujourd’hui et donnera probablement des informations sur ses arrières-pensées. A ce propos, le projet de la déclaration finale, qui doit être soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement ce jour-là, reprend les mêmes objectifs contenus dans le Processus de Barcelone. Le texte souligne en effet que les pays membres de l’Union pour la Méditerranée s’engagent à «réaliser la paix dans la région en coopérant dans la lutte contre le terrorisme et en faisant face aux nombreux défis, notamment économiques, en luttant contre la pauvreté et en adoptant une politique de défense de l’environnement pour réduire les effets des changements climatiques». «Les participants soulignent leur volonté de renforcer la pratique démocratique et le pluralisme politique, défendre les droits de l’homme et encourager la participation à la vie politique», note également le texte tout en expliquant que «les objectifs politiques, principalement la recherche de la paix, la sécurité et la stabilité en Méditerranée, exprimés dans la déclaration de Barcelone, demeurent valables». Dans ce cadre, il est dit que les structures du Processus de Barcelone, à savoir les réunions sectorielles périodiques, le comité euroméditerranéen et celui des experts restent également en vigueur. Le projet prévoit en outre la tenue de sommets tous les deux ans, sanctionnés par une déclaration politique, qui décideront des projets concrets à réaliser. Samira Illoul
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)