Algérie

Union méditerranéenne


Les contours du projet définis, selon Paris Le rapport de la mission d?information sur le projet d?union méditerranéenne (UM), projet porté par le président Nicolas Sarkozy, a été adopté hier à Paris par la commission des affaires étrangères de l?Assemblée nationale française. Telle que perçue par Paris et par les auteurs du rapport, l?UM aura « un périmètre large à géométrie variable qui comprend les Etats riverains et tous les Etats non riverains qui souhaiteraient y participer selon les projets ». L?architecture de l?UM sera constituée d?un « G-Med, composé des chefs d?Etat et de gouvernement. Il sera coprésidé pour deux ans par deux représentants des rives nord et sud », d?une « agence de la Méditerranée, ouverte sur la société civile et organisée autour de deux niveaux : l?un ministériel et l?autre opérationnel » et enfin « l?Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), créée en 2006, qui constituera le volet parlementaire de l?UM ». Pour le financement des projets, le rapport préconise, entre autres, la création d?un « groupe des investisseurs financiers de la Méditerranée, chargé de coordonner les financements institutionnels des projets » et la création d?une institution financière chargée de transformer les ressources à court terme en emplois à long terme et d?assurer les risques afférents aux investissements privés étrangers dans la région. Selon les mêmes propositions, le sommet de lancement de l?UM, prévu en juin 2008 à Marseille, pourrait s?organiser autour de deux réunions distinctes, « l?une restreinte aux seuls pays riverains, y compris le Portugal, la Mauritanie, la Jordanie, l?UE et la Ligue arabe, qui auront le statut de membres permanents », et l?autre « élargie à l?ensemble des pays de l?UE qui le souhaiteraient, selon les projets communs mis en ?uvre, avec le statut de membres non permanents ». L?APS qui a rapporté l?information rappelle tout au moins que ce projet a été relativement accueilli avec prudence par de nombreux pays de la rive sud du bassin méditerranéen, qui sans pour autant le rejeter, ont estimé qu?il gagnerait à être plus précisé dans son contenu, ses contours, ses ressources mobilisables, ses futurs organes et son mode de fonctionnement. Lors d?une conférence de presse destinée à présenter l?approche française de ce projet, le président de la mission d?information, Renaud Muselier, a estimé que « c?est le premier document qui donne une vision et un mode d?emploi de l?UM », indiquant que la démarche adoptée par les membres de sa mission consistait à « apporter des réponses concrètes à des questions simples ». « Par notre vision, nous avons voulu faire de l?UM un levier pour développer la coopération et le partenariat entre les rives nord et sud de la Méditerranée et également établir une coopération Sud-Sud au niveau de cette région », a-t-il ajouté, précisant que le souci principal de sa mission était d?« éviter de mettre en place une institution de plus pour un projet méditerranéen ayant déjà fait l?objet de nombreuses initiatives ».


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