Algérie

Une ville, une histoire Ourlal, mais où sont les sources d'antan '




Une ville, une histoire Ourlal, mais où sont les sources d'antan '
Phare - Elle fut un centre de rayonnement intellectuel et religieux et a abrité la zaouïa Benouaâr.
L'endroit semble, à première vue, propre et entretenu ; point d'ordures sur le sol. L'espace compte plusieurs cages en pierre, abritant différents animaux : des chameaux, des chèvres, deux singes et deux canards et une petite piscine où nagent une vingtaine d'oies. Quelques amoureux se promènent timidement, alors que des familles ont pris place sur les chaises en plastique disposées çà et là sur le gazon. Quelques mètres plus loin, une minuscule baraque fait office de cafétéria.
C'est à peine si son propriétaire arrive à s'asseoir à l'intérieur. Des adolescents se baladent en groupes, leurs éclats de rire et leurs obscénités parviennent aux «routards». Ils s'amusent librement à importuner les chameaux.
L'un d'eux, introduisant habilement ses bras entre les barreaux de l'une des cages, tente de retirer la feuille de palmier qu'il tend lui-même comme un hameçon à la bête visiblement affamée. Dès que le pauvre animal se saisit du feuillage dans sa gueule, d'un geste vif et brusque, il le lui ôte, tout excité ! S'ensuit alors une scène de tiraillements entre les deux créatures.
Puis, la bande se dirige vers la cage du singe. Le même jeune, aidé de ses amis, imite et insulte l'animal qui hurle de colère. Attiré par les cris de la bête, un autre inconnu se joint au groupe pour participer au jeu.
Au même moment, un jeune couple passe par là ; le père s'arrête et tend la pomme que lui offre son gosse au singe. «Arrête ! Fais-le souffrir un peu, fais-nous marrer !», lance l'un des gosses. Comme s'il avait compris les palabres habituelles et cruelles du rejeton, le singe griffe et frappe de ses mains le grillage de sa prison. Il rugit de tristesse. Le jeune père obéit aux ordres et se met à gronder l'animal. «Tends la bouche par le grillage, sinon tu n'auras rien, allez !», houspille-t-il l'animal affamé, prêt à tout pour avoir le fruit. Un peu plus loin, la cage du deuxième singe, plus étroite celle-là, est, comme la première, mal entretenue. Des cannettes de boissons alcoolisées et gazeuses jonchent le sol sordide de la «cellule», alors que l'eau dégage une odeur nauséabonde, elle n'a pas été changée depuis plus d'un mois.
Les grillages servant de plafond, alourdis par les planches et les grosses pierres qu'on y a jetées, menacent de tomber sur la tête de l'animal. Les jeunes nous rejoignent. Ils accourent vers le singe alterré avec des bouteilles remplies d'eau de la piscine, qu'on lui jette sur la gueule. Les cages des animaux sont toutes pareilles, elles sont sales, les bêtes aussi, quant au gardien, il n'est nullement visible dans les parages.
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