« On abuse de l?argent des travailleurs » Les relents d?un scandale remontent et caressent les murs du CHU. C?est le comité des ?uvres sociales, commandé par la section syndicale, affiliée à l?UGTA, qui sera au centre de la tempête, sachant qu?il s?apprête à recevoir un chèque rond de quelque 1,8 milliard de centimes. La réaction de quatre membres de ladite section, qui viennent de dénoncer la gestion des fonds du comité et le fonctionnement de la section, en dit long sur le malaise qui couve et risque d?exploser dans les prochains jours. Ces quatre cadres ont écrit à leur tutelle, espérant une intervention pour sauver les meubles de la maison mais, semble-t-il, leurs initiatives se sont soldées par un échec, révélant au passage des complaisances, voire des complicités, à plusieurs niveaux. Le ras-de-marée du Snapap a réduit, à leur plus simple expression, les rangs de l?UGTA au sein du plus grand des hôpitaux de l?Est. Le partenaire historique est victime de sa propre inconséquence. Cette vérité sort de la bouche de Afifa Lemili, l?un des cadres insurgés. Selon elle : « La situation de la section ne cesse de se dégrader, et ses responsables ne semblent pas s?en émouvoir et ne pensent, au contraire, qu?à leurs intérêts personnels. » Plus grave encore, la chargée de la communication au sein de la section révèle que « des pratiques non orthodoxes ont marqué le présent mandat, notamment l?absence d?une vie organique régulière masquée par la rédaction et la signature de faux PV de réunions ». Les accusations sont dirigées contre le secrétaire général de la section, coupable selon elle, d?entretenir cette situation qui concourt à l?enterrement de l?UGTA au CHU. Le trésorier du comité des ?uvres sociales subit lui aussi la foudre. Il est d?ailleurs l?une des raisons qui poussent les frondeurs à réclamer une assemblée générale extraordinaire, sachant que le comité n?a tenu aucune assemblée ordinaire et n?a présenté aucun rapport durant son mandat. Derrière ces négligences, un voile couvre des malversations et autres abus qu?on ose faire de l?argent des travailleurs. Argent dépensé à gauche et à droite - un riche grossiste de médicaments aurait bénéficié d?un prêt important puisé dans les caisses des ?uvres sociales - alors que les premiers concernés, c?est-à-dire les cotisants, attendent l?aide au logement ou encore les primes scolaires non allouées jusqu?à aujourd?hui. Il y a plusieurs mois, le wali avait saisi le directeur de la santé, sur demande du Snapap, pour l?ouverture d?une enquête sur la gestion des ?uvres sociales du CHU. Depuis, rien n?a été fait. Cette fois-ci, la nouvelle brèche entrouverte par des syndicalistes mécontents pourra-t-elle rendre justice, d?abord aux travailleurs et contribuer à rendre la gestion de leur argent plus propre ?
Posté Le : 19/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : N. Nesrouche
Source : www.elwatan.com