Au-delà des bilans toujours consternants, des constats accablants, des cris d?orfraie et des manifestations de désespoir, la « grande faucheuse » impose son sanglant diktat. Il y a trop de victimes des accidents de la route, énormément de blessés, de handicapés, des personnes foudroyées à la fleur de l?âge, le plus souvent. Alger détient un triste palmarès en l?occurrence. Elle ne déroge pas à la règle. Des pertes cinglantes s?accumulent sans cesse. L?hécatombe sévit cruellement avec son lot de larmes et de deuil. La liste macabre s?allonge. Le pays s?est forgé une sombre réputation que personne ne lui envie. Et pour cause. A chaque point d?orgue, l?exaspération remet, au goût du jour, la litanie des causes et des conséquences, comme pour conjurer un mauvais sort, une fatalité. Au-delà de l?émotion, on décèle autant de volonté à vouloir en découdre que de signes de résignation devant le fait accompli. La réalité du terrain se contente de placer la courbe en hausse perpétuelle. Impitoyablement. Tragiquement. Une chose est presque certaine. Des diverses réactions, propos et déclarations, se dégagent en filigrane, l?absence d?une stratégie globale de lutte contre le fléau. L?observation peut faire l?effet de la langue de bois. Mais c?est une conclusion à tirer. L?esprit de clocher et un corporatisme avéré affaiblissent les ripostes, dispersent les efforts et annihilent les perspectives de salut. Chacun se retranche derrière ses actes comme pour s?exonérer de reproches, pour éviter les doigts accusateurs, les constats de carence. Doit-on s?exposer au dédain dès lors qu?on préconise un véritable plan global pour parer aux dégâts ? L?expression est commode et tellement galvaudée surtout en ce moment. Je le concède. Mais elle n?exonère pas d?une réaction qui fasse table rase des méthodes en cours.
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Posté Le : 29/12/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com