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Une situation préoccupante


Une situation préoccupante
Une vue de la dernière rencontre inter-malienneComment impulser un dialogue qui tarde à aboutir à la solution recherchée d'un règlement pacifique du conflit, acceptable par les deux parties...Les discussions qui ont eu lieu ce week-end entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le représentant de l'ONU pour le Mali, Hamdi Mongi, ont sanctionné les consultations qui ont réuni, auparavant, l'équipe de médiation que conduit l'Algérie et celle des protagonistes avec, d'un côté, la coordination des groupes politico-militaires de la région nord du Mali et, de l'autre, les représentants du gouvernement malien.Comment impulser un dialogue qui tarde à aboutir à la solution recherchée d'un règlement pacifique du conflit, acceptable par les deux parties, et comment traduire en faits les éléments d'un règlement définitif de la crise, telles sont les questions lancinantes qui président à ce genre de rencontres.La dernière en date aura consisté à préparer le cinquième round du dialogue inter-malien dont les prémisses s'annoncent difficiles malgré les multiples déclarations de bonne volonté aussi bien des délégations maliennes elles-mêmes que des parties conciliatrices qui n'ont pas manqué cette occasion pour réitérer leur exhortation à instaurer «un climat de sérénité et de confiance, nécessaire à la reprise en février prochain du processus de paix en cours, en vue de parvenir dans les meilleurs délais à un accord global et définitif».Car les enjeux sont clairs quant à la nécessité d'un tel accord «seul à même de permettre le rétablissement de la paix et la lutte efficace contre le terrorisme ainsi que contre le crime organisé».Et voilà les maîtres-mots du dilemme. La situation qui prévaut dans tout le Sahel est plus que préoccupante: la Libye où le même travail de restauration de la paix et de la sécurité tarde à se concrétiser, malgré d'intenses efforts de la part de l'Algérie comme de l'ONU, même s'il existe des signes encourageants qui laissent entrevoir une sortie de crise prochaine, le Niger qui, face à la menace djihadiste, pourrait subir le contre-coup de ce règlement de la question libyenne, la Mauritanie en proie aux mêmes soubresauts dont on ne saurait sous-estimer les dangers à moyen terme.Les efforts de l'Algérie et de l'ONU pour faire avancer ces pourparlers n'ont pas été vains puisqu'ils sont salués par les parties maliennes elles-mêmes, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), Bilal Ag Chérif, le représentant du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), Sidi Brahim Ould Sidati, et le porte-parole du Haut Conseil de l'unité de l'Azawad (Hcua), Mohamed Ag Aharib qui sont unanimes à «réaffirmer leur engagement pour la paix et à souligner leur attachement aux dispositions de l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en oeuvre du 13 juin 2014, ainsi que la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet de la même année».Ce sont là des indices probants quant à la sincérité des parties au dialogue, conscientes des développements «extrêmement préoccupants» qui ont marqué, ces derniers jours, la localité de Tabankort, ainsi que du «climat de tension et d'insécurité qui prévaut dans la région» et représente un danger réel pour le processus de paix engagé à Alger.Autant de raisons qui impliquent «l'urgence d'une solution à contre-courant de la tendance actuelle et qui donnent toute sa chance au processus politique de règlement de la crise».Trop souvent, des mises en garde ont été lancées, des appels pressants effectués, dont il faut prendre acte à travers un round de «décision» et non plus de «débats», comme l'a souligné le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop.Faute de quoi, la violence aura encore de beaux jours devant elle et ses formes diverses (terrorisme, contrebande, trafic de drogue etc) continueront à perturber la sécurité de la région.




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