Une seconde «session» pour le recensement

Annoncée en grande pompe, l'opération du recensement de la population n'a, finalement, pas donné tous les résultats escomptés. Même du côté des citoyens invités à donner leur avis, beaucoup d'entre eux affirment que cette opération n'a pas touché la totalité des ménages de la wilaya de Constantine, ceci pour l'avoir constaté eux-mêmes, en déclarant que personne n'est passé chez eux pour effectuer ce recensement. Pourtant le responsable chargé de cette opération dans la wilaya de Constantine se montre optimiste et avance un résultat satisfaisant. Pour lui, ce travail de grande envergure, a nécessité une grande mobilisation d'agents recrutés et formés durant plusieurs jours. Mais sur le terrain, les choses n'ont pas été aussi faciles que prévues, a-t-il fait remarquer lors d'une rencontre, le lendemain de la clôture du recensement. Selon M. Mili Mourad, c'est «une réussite acceptable» par rapport aux prévisions attendues. Malgré les aléas, un premier constat est à faire, et il est positif selon le responsable. Avec la mobilisation de 1.300 agents recenseurs, qui ont sillonné tout le territoire de la wilaya, 179.213 ménages ont été recensés, mais il se pourrait que le chiffre réel soit supérieur à ce qui a été constaté sur le terrain. Les responsables ont tablé sur un chiffre de 180.000 ménages environ, précise notre interlocuteur. Pour parer à cela, il précise qu'il est prévu de procéder ultérieurement à un contrôle sur le terrain, et revoir le tout, secteur par secteur, pour identifier les ratés. Cette opération commencera le 6 mai en cours et se terminera le 30 du même mois pour, a-t-il avancé, repasser chez des familles qui ont soit refusé de recevoir les recenseurs lors de leur premier passage, soit celles qui étaient absentes durant cette période. Chose qui a, quelque peu perturbé, la bonne marche de cette mission. «Ce second passage nous permettra, enfin, de faire une étude comparative qui pourra aider nos économistes et régulariser ainsi la situation exacte de l'évolution à l'échelle nationale», conclut M. Mili.