Algérie - A la une

Une richesse à préserver



Une richesse à préserver
« Sétif est une région qui possède un riche patrimoine culturel et immatériel, mais les nouvelles innovations et constructions urbaines ont estompé toute trace », estime le professeur et vice-recteur de l'Université Sétif 2, Ibech Youcef, lors d'une rencontre sur le patrimoine de Sétif qui s'est tenue les 22 et 23 avril. « Si on continue à construire sans prendre en considération ce qu'ont laissé nos ancêtres, que va devenir notre patrimoine ' », s'est-il interrogé, citant l'exemple du jardin Emir Abdelkader aux célèbres stèles épigraphiques et aux colonnes à inscriptions latines. « Sur les 670 inscriptions latines, seules 35 en restent », dit-il. « Il faut essayer de les restaurer et de les valoriser », suggère-t-il, ne manquant pas d'évoquer la présence importante de gravures rupestres et de céramique dans la région. Notamment dans le musée. Ibech Youcef a terminé son intervention avec une question : « Sommes-nous capables de valoriser notre patrimoine ' » Slimani Souad, professeur à l'Université Constantine 2, a fait une présentation en images des fortifications restées visibles dont certaines sont assez connues comme Tarmount (203-201), Zabi de la Maurétanie première, sur le point de disparaître alors qu'elle est très importante, Alkolii et Alkahra de l'époque numide. Parmi les autres fortifications non identifiées, celles localisées derrière la montagne de Boutaleb (daïra de Salah Bey) et une autre à Dehahna (intersection M'sila-Sétif-Bordj Bou Arréridj). La céramique n'est pas le seul objet qui témoigne de l'ancienneté du trafic commercial à Sétif. Messaï Abdelhak de l'Université Setif 2 a mis en relief les importants réseaux routiers romains et leur impact sur l'économie de la Maurétanie première de la Numidie. Sur la table de Peutinger (carte des étapes de Castorius), figurent des routes dont celles qui relient Sétif à Jijel en passant par Aïn Kbira, une autre voie qui passe par l'est de Babor. Une autre route apparaît sur cette table reliant Sétif (Sétifis) à Bejaia (Saldae) en passant par Hammam Guergour, le nord de Bousselam, Amizouz, Oued Soummam et Saldae, une autre route qui la relie à Annaba. Ces réseaux routiers ont eu un important impact sur le développement économique de ces cités


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)