Algérie - Revue de Presse

Une réunion pour évaluer l'accord d'association avec l'UE



Le ministère du Commerce se réunira aujourd'hui lundi pour faire une évaluation de l'accord d'association passé avec l'Union européenne, entré en vigueur depuis septembre 2005. C'est ce qu'a déclaré hier le ministre du Commerce El-Hachemi Djaâboub en marge d'une visite effectuée à la Foire internationale d'Alger (FIA), dont le coup d'envoi avait été donné par le président de la République samedi dernier.

Djaâboub, qui était accompagné du vice-ministre chinois du Commerce, n'a pas voulu donner de détails sur cette rencontre, qui ne manquera sûrement pas de soulever des questionnements sur ce qui empêche encore nos entreprises d'accéder au marché européen, au moment où le Vieux Continent reste en parallèle le principal fournisseur de l'Algérie en équipements, matériels et services.

L'Union européenne, faut-il le rappeler, a exporté vers l'Algérie pas moins de 20 milliards de dollars l'année dernière, soit quasiment le double du chiffre réalisé en 2005 avant l'entrée en vigueur de l'accord d'association. Les exportations algériennes sont quant à elles au stade du balbutiement, nonobstant les produits miniers et autres issus de l'industrie de la pétrochimie, qui ont connu une hausse depuis l'année 2005.

Le déséquilibre est tellement important entre ce que nous importons de l'UE et ce que nous y exportons comme produits hors hydrocarbures, qu'on ne peut même pas parler de « balance commerciale » tellement l'écart est significatif. Pourtant, notre pays dispose aujourd'hui d'une batterie de lois mises en place par le gouvernement pour accroître et augmenter justement les exportations algériennes, a déclaré hier le ministre du Commerce El-Hachemi Djaâboub. Peut-être aussi que c'est là que réside le problème. Certains responsables d'entreprises algériennes que nous avons rencontrés au 1er »Salon de l'exportation» organisé en marge de la FIA, n'ont pas hésité à soulever certaines « incompréhensions » concernant la législation qui régit les opérations de commerce d'importation et d'exportation.

C'est le cas notamment des exportations algériennes des déchets d'aluminium. D'après des chiffres du CNIS, notre pays a exporté, depuis l'année 2000 jusqu'au premier trimestre 2009, quelque 70.000 tonnes de cette matière pour un montant de 80 millions de dollars. Puis interdit formellement l'exportation de ce produit durant des cycles déterminés. En parallèle, l'Algérie importe, durant la même période de Chine, une quantité de 49.000 tonnes de dérivé d'aluminium revalorisé pour un montant de 180 millions de dollars. La perte est estimée à plus de 100 millions de dollars, nous a indiqué un responsable d'une entreprise, qui souligne qu'il existe pourtant une usine à M'sila qui peut mettre sur le marché algérien quelque 12.000 tonnes par an de ce produit (déchet d'aluminium valorisé).

Certains opérateurs économiques rencontrés hier au «Salon de l'exportation» ont clairement fait savoir que très souvent, ils se retrouvaient seuls sur le marché européen notamment, sans aucun accompagnement de l'Etat, puisque rares sont les ambassades algériennes sur ce continent qui disposent, soutiennent-ils encore, d'une délégation ou d'une représentation économique pour orienter et « épauler » les entreprises algériennes en quête de pénétration du marché. Très souvent, nous fait-on également savoir, ces entreprises, qui n'ont très souvent rien à envier à leurs homologues européennes, se retrouvent à réagir avec leur instinct, alors que la situation nécessite du pragmatisme et une parfaite connaissance du terrain et des règles commerciales.


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