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Une réunion du FLN tourne au vinaigre


Une réunion du FLN tourne au vinaigre
Le désaccord qui marque les bases locales de l'ex-parti unique est loin d'être une guerre idéologique.Rien ne va bien dans les bases locales du vieux parti, le FLN. En dépit de tous les appels de la hiérarchie visant la réunification des rangs, ces dernières continuent à s'entre-déchirer en se livrant à des jeux parfois violents. Le leadership constitue le point majeur de ces zizanies qui risquent de prendre d'autres tournures toutes graves. Réunis dans la nuit de samedi à dimanche, dans une villa appartenant à un parlementaire du FLN en vue de débattre de la question de la destitution des trois mouhafadhs d'Oran, les conclavistes, se disant appartenant au clan de redressement du parti, ont été surpris par l'intrusion rapide, furtive et violente de plusieurs inconnus qui ont vite fait d'envahir les lieux tout en sommant les présents de quitter les lieux.Munis de sabres, de gaz lacrymogènes et de fumigènes, les visiteurs surprises n'ont rien voulu entendre en sommant violemment les présents d'abdiquer sans plus et évacuer les lieux. Plusieurs conclavistes n'ont rien trouvé de mieux à faire que de prendre la fuite, afin d'éviter les heurts et l'affrontement. «D'autant que les visiteurs de la circonstance semblaient déterminés à passer à l'action», affirme-t-on. D'autres ont été ébahis par la montée vertigineuse de la violence qui a gagné l'ex-parti unique. D'autres, notamment les organisateurs de la rencontre, ont menacé d'actionner la machine judiciaire en déposant plainte. Ils expliquant leur recours à la justice par «l'effraction perpétrée contre un domicile appartenant à une tierce personne». Les redresseurs, qui se sont donné le titre de meneurs du mouvement de redressement, tentent, à travers leurs différentes actions qu'ils mènent depuis le mois de mai dernier, de réunifier les bases locales du parti en les ralliant à leur cause tout en les dressant contre les trois responsables des mouhafadhas d'Oran-ville, Arzew et Es Senia. D'ailleurs, ils ont réussi à mettre en place une mouhafadha parallèle dans la commune d'Es Senia tout en réussissant à rallier à leur cause plusieurs dizaines de cadres et militants de cette commune. Ne lâchant pas du lest, les redresseurs ambitionnent de généraliser leur vision des choses à travers plusieurs kasmas restées fidèles aux principes directeurs du parti sans pour autant verser dans l'amalgame.Les actuels trois mouhafadhs, eux, se disent intouchables et irréprochables en expliquant avoir été élus à la majorité par la base locale du parti lors des rencontres démocratiquement tenues. Leur élection à la tête des trois Mouhafadhas a eu l'aval de la direction hiérarchique du vieux parti. La guerre de leadership, basée sur des coups à la fois fourrés et bas, a atteint le plus haut niveau du FLN d'Oran. Cette guéguerre fratricide n'est pas sans provoquer des incidences allant jusqu'à des affrontements opposant les frères ennemis. Cette guerre est loin d'être menée au nom d'une quelconque idéologie ni encore moins pour un changement quelconque dans la politique générale du parti. Elle repose essentiellement sur les coups orchestrés par des militants qualifiés d'égocentristes ayant comme vision la seule ambition de se tailler les plus hautes places dans le bureau politique et du comité central tout en bafouant le règlement intérieur du parti et de l'éthique régissant l'exercice politique.Localement, le parti n'a pas connu de stabilité des rangs depuis près de 20 ans. La mouhafadha d'Oran, située dans le centre-ville, ainsi que sa gestion ont toujours constitué deux socles principaux de lutte menée par les frères ennemis encadrés dans la même formation politique. En 2003, le colonel Abid, transbordant le mouvement de redressement, s'en est violemment pris, pendant plusieurs années, à ses amis domiciliés dans l'actuelle mouhafadha. Le colonel Abid, en compagnie de plusieurs autres de ses camarades, se sont prononcés comme de véritables redresseurs tout en créant une Mouhafadha bis qu'ils ont domiciliée dans un appartement situé à Mdina Djedida.A la faveur de l'instabilité et de la précarité des bases locales, le colonel Abid Mustapha, soutenu par les irréductibles vieux lascars du FLN, est descendu dans le centre-ville et a procédé à la réouverture de la mouhafadha qui est restée fermée pendant prés de 10 ans.Peu de temps après, le colonel Abid, s'autoproclamant mouhafadh, a été destitué par l'actuel mouhafadh, en l'occurrence Mohamed Dinar. Ce dernier est soutenu dans sa démarche par des jeunes encadrés dans l'Unja, des jeunes universitaires. Depuis son élection en tant que député d'Oran, le colonel n'a pas laissé de traces ni donné signe de vie.




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