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Une réunion des opposants à Amar Saadani empêchée


Une réunion des opposants à Amar Saadani empêchée
Les forces de l'ordre ont exigé une autorisation pour permettre la tenue de la rencontre, au motif qu'il s'agissait d'une réunion à caractère politique.Très tôt, les forces de l'ordre ont bloqué les accès au siège de la coordination parlementaire du sénateur Boualem Djaafer, situé aux Sources, à Alger, où devait avoir lieu une réunion des cadres du FLN en opposition aux structures organiques du parti issues du 10e congrès. Les forces de l'ordre ont exigé une autorisation pour permettre la tenue de la rencontre, au motif qu'il s'agissait d'une réunion à caractère politique. Face à cette demande, la coordination a décidé d'annuler la rencontre.Abderrahmane Belayat, coordinateur de l'ancien comité central (CC) du FLN, y voit la volonté délibérée de certaines parties d'empêcher le travail de ceux qui se battent pour un retour à la légalité au sein de cette formation. «Cet empêchement a été pris à l'initiative de ceux qui n'ont pas intérêt à voir nos actions se concrétiser sur le terrain», estime-t-il. Un rappel à peine voilé de l'agression à laquelle il a échappé à Bou Saâda, à la sortie d'une réunion avec les militants. «J'ai tenu plus d'une soixantaine de réunions à l'intérieur du pays avec la base du FLN, rappelle-t-il.Cela m'a valu une tentative d'agression à Bou Saâda de la part d'une dizaine d'individus qui s'en sont pris à mon véhicule. Je n'ai eu la vie sauve que grâce au réflexe de mon chauffeur qui a barricadé les portières de la voiture.» Pour l'ancien membre du bureau politique, «notre action n'est dirigée ni contre le gouvernement ni contre le président Bouteflika. Elle s'inscrit dans notre volonté de remettre le FLN dans la légalité».Si ce n'est pas la première fois que la coordination voit ses activités empêchées par les forces de l'ordre ? comme ce fût le cas en 2014, quand la police a barricadé la villa où les opposants à la direction du parti devaient assister à une conférence autour de la chute du prix du pétrole sous le thème «Défis et possibilités de riposte» ?, elle intervient dans un contexte particulier, marqué par la volonté de certains clans du pouvoir de mettre en place une nouvelle structure pour se débarrasser du secrétaire général du FLN, Amar Saadani.C'est en tout cas la lecture faite par certains cadres du parti à la suite de la création du comité national de redressement du parti, lancé par Layachi Dadoua, ex-député (2002-2012) et ancien membre du bureau politique en compagnie d'une quinzaine de personnalités du FLN. Dans un communiqué, le comité a demandé expressément au président Bouteflika de mettre fin aux fonctions de Amar Saadani à la tête du FLN.Une nouvelle structure qui n'est pas du goût de Abderrahmane Belayat qui accuse ses initiateurs «d'opportunisme, dont la démarche est vouée à l'échec». D'autant que pour lui, la démarche a l'allure d'une «offre de services pour l'exécution d'une mission commandée». Et de rappeler : «Nous n'avons jamais attaqué la personne du secrétaire général. Mais ses actions, contraires aux statuts du parti.» Au FLN, les couteaux sont tirés et tous les coups sont dorénavant permis.


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