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Une rentrée sociale mouvementée en perspective




Une rentrée sociale mouvementée en perspective
Cette année, la rentrée sociale sera assez mouvementée. La montée de la grogne des syndicats de l'éducation, la tenue en septembre de la réunion de l'opposition regroupée au sein de la CNTLD, l'éviction surprise de Abdelaziz Belkhadem de ses fonctions par Bouteflika sont des indicateurs grandeur nature du malaise social et politique qui perdure. Car si le dernier Conseil des ministres, présidé d'ailleurs par le chef de l'Etat, a annoncé un second plan quinquennal de 262,5 milliards de dollars, cela n'a pas pour autant ajouté un atome de stabilité au front social qui sera appelé à se prononcer sur plusieurs dossiers, dont celui de l'éducation après la «moue» des syndicats quant à la réponse de la ministre à leurs revendications.Plusieurs syndicats du secteur de l'éducation n'ont pas été convaincus, jeudi dernier après avoir été reçus au ministère, de la prise en charge de leurs revendications. Plusieurs dossiers dont la médecine du travail et la prime de zone n'ont pas été réglés par la tutelle, ce qui prélude de nouveau un bras de fer dès la prochaine rentrée, prévue le 7 septembre prochain. La menace des syndicats est à peine voilée. «A partir du moment où les dossiers n'ont pas été solutionnés, je pense que l'année scolaire 2014-2015 ne va pas connaître de stabilité», assure un responsable syndical. Le mot d'ordre de grève dans le secteur de l'éducation est déjà lancé et la menace d'une année épouvantable pour les parents d'élèves n'est plus à écarter. Selon toute vraisemblance, les réponses du département de Benghebrit aux doléances syndicales, si l'on excepte le syndicat UGTA, proche du pouvoir, ne sont pas à la hauteur des attentes syndicales. Ce qui est de nature à constituer un foyer de tension sociale à un moment où l'exécutif a besoin de calme et de stabilité pour entamer un nouveau programme quinquennal.L'autre point d'interrogation de cette rentrée sociale sera la tenue ou pas des rencontres thématiques programmées par la CNTLD, des rencontres que la coordination est décidée à tenir, même si le pouvoir viendrait à les interdire. Ce qui préfigure un autre bras de fer directement entre le pouvoir incarné par le président Bouteflika et l'opposition dont l'un des chefs de file est Ali Benflis, devenu un ennemi à abattre, après avoir été un proche d'entre les proches du président. C'est un peu la même mésaventure qui est arrivée à Belkhadem et qui amuse aujourd'hui le landerneau politique algérien. Ce partisan «féroce» d'un 4ème mandat pour le président a été violemment éjecté des bancs du pouvoir, ce qui donne, estiment les observateurs, une saveur particulière à cette rentrée sociale avec plusieurs foyers de tension sociale, souvent exacerbée à l'extrême, dont celle de la crise de l'habitat. L'annonce d'une enveloppe de 21.000 milliards de dinars (262,5 mds de dollars) pour le prochain plan quinquennal sera-t-elle dissuasive de prochaines crises sociales que vont chevaucher les partis de l'opposition ' Pas sûr.







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