Une rentrée perturbée

La rentrée scolaire débute très mal dans la commune de Bab Ezzouar, à l'est d'Alger. Hier, les élèves de l'école primaire de la cité du 18 Février se sont retrouvés perdus en découvrant que leur établissement a été transformé en une annexe de lycée.A quelques minutes de la rentrée des classes, jeunes écoliers et lycéens se sont retrouvés devant les portes de cette école primaire sans savoir qui y sera scolarisé. Devant cette grande confusion, des parents d'élèves ont préféré ramener leurs enfants à la maison. D'autres se sont même accrochés entre eux, au point où il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour calmer les esprits.«Personne ne nous a avisés de ce changement, s'exclame un parent d'élève. Nous avons vraiment été pris au dépourvu».Apostrophé à ce sujet, Mohalbi Abdelkrim, secrétaire général par intérim à la direction de l'éducation d'Alger est, a déclaré que cette décision est une mesure d'urgence. «La commune de Bab Ezzouar ne dispose que de l'unique lycée Ahmed Bédjaoui. Vu la surcharge dont il souffrait, nous avons pris la décision d'ouvrir une annexe. Comme notre premier choix se trouvait trop loin de ce lycée, nous nous sommes entendus après concertation avec les parents d'élèves pour transformer l'école du 18 Février en annexe mitoyenne du lycée. On pourrait même ouvrir une porte entre les deux établissements. Pour les jeunes écoliers, nous les avons transférés à l'école Boutoutou distante d'à peine 30 m. Afin d'éviter la surcharge, un système de double vacation sera instauré, qui est beaucoup plus reposant pour l'élève et l'enseignant», explique-t-il.Notre interlocuteur ne manquera pas de signaler que cette décision est momentanée et prendra fin après réception des 6 classes en extension du lycée. «Le projet a été retardé à cause de problèmes techniques dus aux réseaux d'électricité et d'eau dans le sol.Toutes ces contraintes sont aujourd'hui levées, les travaux vont bon train et sont à un taux d'avancement de 25%. Tout cela rentrera dans l'ordre vers la fin du 1er trimestre», conclut-il.