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Une rencontre au ministère «avant samedi»



Une rencontre au ministère «avant samedi»
Après deux semaines de grève, syndicat et ministère de l'Education nationale devraient se rencontrer pour mettre fin à ce mouvement de protestation.Bientôt la fin du bras de fer entre les enseignants grévistes et leur tutelle ' Il est ainsi prévu que la ministre reçoive le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) pour mettre fin à leur mouvement de débrayage, qui a bouclé sa deuxième semaine.Et si aucune date n'est encore fixée, on affirme du côté du ministère de l'Education nationale que cette rencontre se tiendra dans l'idéal «avant samedi». Pourtant les syndicalistes sont sceptiques. «A ce jour (mardi, ndlr), nous n'avons toujours pas reçu d'invitation officielle», déplore Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. «Et c'est d'ailleurs l'un des subterfuges utilisés par certains cadres du ministère. Ils nous convient à des rencontres de forme, qui sont évidemment refusées par les syndicalistes.Par la suite, ils s'insurgent contre notre refus et critiquent dans les médias notre absence de coopération», critique-t-il. C'est d'ailleurs un constat acerbe que dresse M. Larbi. «Il y a, dans l'entourage de la ministre, des gens qui veulent ternir son image et qui adoptent un comportement irresponsable et plein de duplicité.Ils poussent les choses au pourrissement, en usant de chiffres erronés, de méthodes bureaucratiques et autres actes de mauvaise gouvernance et cela dans le but de nuire à la ministre et ainsi saper le travail qu'elle veut mener à terme», accuse-t-il. Raison pour laquelle le Cnapest invite à l'ouverture de réelles négociations, car «l'unique solution est l'ouverture d'un dialogue direct et constructif», car sans actes «concrets», les contestataires continueront à camper sur leurs positions. «Les établissements ont procédé à l'affichage des réponses du ministère concernant nos revendications.Ce qui n'a pas convaincu les enseignants, puisque la base a décidé de poursuivre le mouvement», explique le syndicaliste. Et d'ajouter : «Même les mises en demeure envoyées à des centaines de grévistes ne les ont pas dissuadés de mettre un terme au débrayage.» Pour ce qui est du taux de suivi, il est inchangé, selon M. Larbi, il oscille entre 50 et 60%. Beaucoup moins, contredit de son côté la tutelle, puisqu'il est de 6,80% tous cycle confondus, et de 24,45% pour le secondaire.«Admettons que le taux de suivi soit effectivement celui avancé par le ministère. Cela équivaut à des centaines de milliers d'élèves concernés. Ce qui n'est pas, comme l'on tente de le démontrer, une proportion que l'on peut minimiser», rétorque M. Larbi. De même, selon lui, de nombreux professeurs, même s'ils n'émargent pas dans la liste des grévistes, n'assurent pas leurs cours, car les élèves ne se présentent pas.


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