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Une question de santé Les bienfaits méconnus de l'éternuement



Une question de santé                                    Les bienfaits méconnus de l'éternuement
L'expiration brutale réactive les cellules nasales qui purifient l'air inhalé.
Des picotements fusent subitement dans tout le haut du nez . «Atchoum !» Rien à faire, ça va recommencer. «Aaaaatchoum!» Mais pourquoi diable éternue-t-on lorsque l'on n'est pas malade ' Selon des chercheurs, cette explosion irrépressible ne permet pas seulement de chasser les particules et autres pathogènes qui peuvent encombrer le conduit nasal. Elle a une autre fonction, jusqu'alors insoupçonnée.
En provoquant une surpression à l'intérieur des poumons jusqu'au nez, l'expiration brutale d'air redynamise le système de circulation du mucus chargé de piéger les poussières et de les éliminer.
Quand votre ordinateur commence à ramer, vous l'éteignez. Quand vous le redémarrez, il marche mieux. L'éternuement est un peu le Crtl Alt Suppr du système respiratoire, il relance la machine, résume le chercheur qui a piloté les expériences de laboratoire conduites par son équipe. C'est une fonction de secours et de maintenance du système respiratoire.
Dans des conditions normales, l'air inhalé est purifié avant d'arriver dans les alvéoles, là où s'effectuent les échanges gazeux (oxygène contre gaz carbonique). Les poils du nez ont un rôle très secondaire, ils ne retiennent que les grosses poussières. Le nettoyage de fond est assuré par deux types de cellules qui tapissent les parois de toute la tuyauterie en amont : nez, trachée et bronches. D'abord, les cellules épithéliales qui produisent les sécrétions visqueuses (le mucus). Elles piègent les poussières et empêchent le dessèchement des parois.
Ensuite, les cellules ciliées qui font glisser le mucus chargé d'impuretés comme un tapis roulant vers la bouche ou les narines.
Chacune de ces cellules compte une centaine de poils microscopiques équipés à leur extrémité de crochets. Soumis à des battements fréquents, les cils agrippent le mucus et le font remonter vers la sortie en se détendant comme des fouets. En hiver, le mécanisme est ralenti par le froid, ce qui favorise les rhumes. L'éternuement se produit quand le système de purification commence à dysfonctionner. Les chercheurs l'ont découvert en cultivant en laboratoire des cellules ciliées prélevées dans le nez de souris et d'humains.
En soumettant ces cellules aux mêmes conditions de pression que celles provoquées lors d'un éternuement (énergie et durée), ils ont constaté une augmentation de la fréquence des battements. Cette dernière est activée par la production de plusieurs molécules spécifiques que les chercheurs américains ont retrouvées dans des concentrations élevées chez des personnes venant juste d'éternuer. Finalement, si certaines personnes éternuent souvent, c'est parce que leurs éternuements ne sont pas efficaces.
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