Algérie - A la une

Une quarantaine de manifestants arrêtés



Le passage du candidat Ali Benflis à Annaba, hier, a suscité colère et protestation parmi les militants du hirak, lesquels ont réitéré leur rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Une quarantaine de personnes, dont des femmes, qui s'étaient rassemblées, dès 11h, sur l'esplanade du théâtre régional Azzedine-Medjoubi pour y observer un sit-in, ont été interpellées par la police et traînées de force vers les locaux de la sûreté de wilaya, où elles ont été maintenues en garde à vue.Les éléments de la BRI, présents en grand nombre sur les lieux, ont fait usage de leurs matraques contre les manifestants qui scandaient les slogans habituels du mouvement populaire. L'intervention musclée des policiers n'aura pas dissuadé les opposants à la tenue de l'élection, bien au contraire, a-t-on constaté, puisque de nombreux autres manifestants ameutés se sont attroupés autour de l'édifice où ils ont attendu le candidat jusqu'à 16h environ, soit plus de deux heures de retard sur l'horaire prévu pour le chahuter.
Ce dernier, qui venait de Skikda, a été introduit sous les huées de la foule dans la salle de théâtre où patientaient les partisans et les sympathisants, parmi lesquels figuraient, fait notable, de nombreux militants du parti FLN venus, renseignement pris, des wilayas de Guelma et d'El-Tarf. La présence de ces figures connues du vieux parti aux côtés des fidèles du président de Talaie El-Houriat a été très remarquée par les participants à ce meeting de campagne, se doit-on de signaler.
D'aucuns se demandaient, en effet, hier, si les consignes de vote, qui ont été édictées récemment par le FLN en faveur du candidat Mihoubi, allaient être suivies à la lettre par la base militante, ou non. Dans la matinée, le candidat Benflis était à Skikda. Il est arrivé avec deux heures de retard à la salle prévue pour son meeting, sécurisée d'ailleurs par d'importantes forces de sécurité déployées tout autour et sur les différentes routes desservant ce site jouxtant le siège de la wilaya sur les hauteurs du centre-ville.
Le candidat a certainement appris à ses dépens qu'il n'a plus à Skikda l'aura de sa précédente campagne électorale pour l'élection présidentielle. En effet, la salle du palais de la culture et des arts de la ville était à moitié vide. Parlant de l'élection présidentielle, Benflis dira : "Nous la voulons pure" car, dit-il, le pays ne supportera pas une élection non transparente et non démocratique. Et d'ajouter : "Cette élection est la seule issue pour sortir le pays de sa crise", fustigeant, au passage, "les forces non constitutionnelles qui se sont emparées du pouvoir".

A. Allia et A. Boukarine
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