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Une prolongation de l'accord Opep n'est pas exclue



Alors que l'éventualité de voir l'Opep et ses partenaire envisager une stratégie de sortie de l'accord dès la prochaine réunion de juin, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a affirmé dimanche que la fin de l'accord se ferait uniquement si le marché était rééquilibré. Dans un entretien accordé à l'agence Bloomberg, le ministre russe, artisan de l'accord scellé avec l'Opep, a souligné que "la discussion d'une stratégie de sortie lors de la prochaine réunion du groupe en juin ne peut pas être exclue. Cependant, si la situation sur le marché du pétrole exigeait que l'accord soit prolongé jusqu'en 2019, la Russie accepterait cela. Nous agirons en fonction de la situation". Le ministre russe, dont le pays s'est engagé aux côtés de l'Opep à limiter sa production dans le but d'équilibrer le marché, a indiqué que "dès que le but ultime de notre transaction sera atteint (l'équilibre du marché), nous commencerons à envisager un retrait progressif". Il a, par ailleurs, ajouté que l'équilibre du marché peut se produire au troisième ou au quatrième trimestre de cette année. Ce qui est clair, selon Alexandre Novak, "c'est que la Russie est résolue à voir son pacte avec l'Opep évoluer, que ce soit en vue d'un début de discussions sur une élimination progressive des réductions lors de la prochaine réunion en juin, ou de la prolongation des réductions de production jusqu'en 2019". En somme, il n'y a pas de changement de stratégie. L'Opep et ses alliés, notamment la Russie, semblent tenir au respect de leur accord. En témoignent, d'ailleurs, les déclarations du secrétaire général de l'Opep, Mohamed Barkindo.En visite lundi à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, il a indiqué que l'Opep a encore du travail à faire "parce que nous avons toujours des stocks supérieurs à la moyenne quinquennale". L'Opep et ses partenaires ont commencé l'année 2018 sur une bonne note, alors que leur succès dans la liquidation d'une surabondance chronique a poussé le prix du Brent. Cette poussée a suscité des spéculations selon lesquelles ils pourraient commencer à discuter de la suppression progressive des réductions de production avant l'expiration de l'accord à la fin de l'année. Mais, des signes de faiblesse du marché sont réapparus dans un contexte de forte croissance de la production de schiste américain, ce qui a conduit à s'interroger sur la nécessité de prolonger l'accord jusqu'en 2019. En effet, même si l'Opep se dit confiante quant à la réalisation de cet objectif d'ici à la fin de l'année, l'augmentation de la production de schiste américain semble contrarier les efforts déployés pour ce rééquilibrage du marché. D'ailleurs, le mois dernier, l'Opep et l'AIE avaient (dans leurs différents rapports) annoncé leurs préoccupations sur la hausse de la production américaine qui pourrait être la cause d'un déséquilibre du marché en 2018. C'est ce qui a motivé, en début de ce mois, les membres de l'Opep à se rapprocher des compagnies américaines productrices pour examiner en commun les possibilités de maintenir ou, carrément, créer des conditions qui permettent un environnement d'équilibre entre l'offre et la demande mondiale, afin de s'assurer un équilibrage qui soit dans l'intérêt de tous.
Saïd Smati
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