Algérie - Revue de Presse

Une prise en charge s?impose



Dans le chapitre de la prise charge, l?ensemble des intervenants recommande la mise en place d?un réseau de prise en charge de cette population. Ainsi, une série de recommandations tenant compte des difficultés en matière de prise en charge qu?ont rencontrées les intervenants lors de l?enquête a été adoptée. La formation des différents intervenants et la création de centres d?écoute et d?accueil seraient importantes dans la prise en charge de cette catégorie de personnes. Ils proposent la formation du personnel non seulement sur les ressources disponibles dans sa région, mais également sur les démarches à effectuer. A ce titre, on recommande de redynamiser la formation des assistantes sociales. Il est retenu l?amélioration de l?accueil des victimes dans les différentes structures concernées et de favoriser le personnel féminin, notamment dans les structures de police pour l?accueil de ces personnes, le renforcement de la présence des psychologues et la généralisation du téléphone vert, au moins un par wilaya, et qui fonctionnerait H24. La prévention constitue l?aspect essentiel de ces recommandations, ce qui pourrait passer par l?information et la sensibilisation afin que les victimes n?acceptent plus ces violences comme allant de soi ou étant sans possibilité de recours. Ce travail doit concerner aussi la société dans sa globalité. La révision des textes législatifs tels que le code de la famille favorisant la violence à travers certains articles discriminatoires est plus que revendiquée. L?on cite, à titre d?exemple, la tutelle (art. 9), la polygamie (art. 8), le divorce (art. 48 qui comporte les éléments d?une répudiation déguisée), la garde des enfants, le logement et les successions. L?article 39, quant à lui, s?il ne justifie pas la violence, peut la favoriser par une interprétation abusive de l?obéissance et des égards dus au mari. Il s?agit aussi du renforcement de certains articles du code pénal en complétant ceux concernant la violence sexuelle par des définitions et qualifications précises relatives au viol et aux attentats à la pudeur. Il faut considérer d?une manière générale que la violence conjugale, y compris sexuelle, est une infraction qui doit être sévèrement punie par la loi. Comme il est exigé la possibilité pour les associations de se porter partie civile dans certains cas (cas des victimes de Hassi Messaoud). Renforcer le mouvement associatif, favoriser les enquêtes dans ce domaine précis et collaboration entre les différents services et institutions comptent parmi les recommandations.



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