Une prévision de récolte de 45 000 tonnes d'huile d'olive Selon l'Institut technique d'arboriculture fruitière et vigne

En ces temps où l'huile d'olive est proposée à des prix astronomiques, faut-il espérer une baisse des tarifs suite à l'annonce d'une bonne récolte oléicole 2012-2013 ' Cela paraît évident si on s'en tient à la sacro-sainte loi de l'offre et de la demande qui, cette année, sera proche de l'équilibre. L'offre de 2012 va être sensiblement supérieure à celle de 2011, selon les prévisions de l'Institut technique d'arboriculture fruitière et vigne (Itafv), la production d'huile d'olive devrait rebondir en 2012 pour atteindre ou même dépasser les 45 000 tonnes car elle n'était que de 39 558 tonnes lors de la campagne 2011-2012. «Mais on est encore loin de la récolte record enregistrée lors de la campagne 2010/2011 qui a atteint les 66 981 tonnes» a indiqué à l'APS le directeur de l'Itafv, Mahmoud Mendil. Ce responsable a par ailleurs précisé que, «la production augmente, d'année en année, à la faveur de nouveaux vergers qui entrent en production. Mais il faut savoir que l'entrée en production de nouveaux vergers oléicoles chaque année n'arrive toujours pas à surmonter le phénomène de l'alternance, c'est-à-dire une bonne récolte est suivie souvent d'une autre plus mauvaise l'année suivante, à laquelle est soumise notre oléiculture. En clair le niveau des récoltes enregistre des hauts et des bas d'une année à une autre». «C'est la conséquence notamment du caractère extensif de cette culture et de pratiques culturales archaïques», a expliqué M. Mendil.À partir de cette approche, on peut déduire que cette alternance de la production est la cause du renchérissement de l'huile d'olive sur le marché local. «Contrairement aux pays voisins, notamment la Tunisie et le Maroc, les exportations algériennes d'huile d'olive sont à un niveau modeste, ne dépassant pas les 2 500 tonnes par an essentiellement vers la France, le Canada, la Belgique et quelques tentatives récentes vers la Chine», a indiqué le directeur de l'Itafv. Autre cause de la hausse du prix : la consommation locale devient de plus en plus importante. Le niveau de consommation en Algérie est estimé selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à 1,7 kg /an /habitant. Notons enfin que M. Mendil s'est aussi prononcé sur les prévisions de récoltes de l'olive de table. Pour l'olive de table, le directeur indique que les conditions sont meilleures pour obtenir une bonne récolte étant donné que la conduite des vergers se fait en irrigué. Par ailleurs, comme l'a fait savoir le directeur des statistiques agricoles du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Hocine Abdelghafour à l'APS, la production d'olives de table augmente chaque année de 5 à 6% en moyenne. «La superficie est passée de 165 000 ha en 2000 à 400 000 ha actuellement», a-t-il signalé.
Z. A.