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Une ouverture sans saveur!




Une ouverture sans saveur!
Des soucis techniques ont entaché le déroulement de la cérémonie d'ouverture qui était loin d'être parfaite, mais plutôt marquée d'un arrière-goût d'amateurisme affligeant...C'est au théâtre régional d'Oran Abdelkader Alloula qu'a eu lieu l'ouverture de la 10e édition du Festival international d'Oran du film arabe. Cette année exit l'hôtel Méridien et le Centre des conventions, la restriction budgétaire est bien ressentie. Le cafouillage technique au niveau du déroulement de la cérémonie d'ouverture hélas! aussi. Que de tristesse de voir cette 10e édition censée couronner la consécration de ce festival, bafouée de cette manière! Quelle honte de voir des pseudos «stars arabes» à bord de Rolls- Royce alors que l'argent manque à ce festival à tel point que le nombre d'invités a conséquemment diminué cette année. Une édition que l'on peut qualifier sans sel ni saveur incontestablement, a fortiori les longueurs et les soucis techniques qui ont émaillé cette soirée qui a débuté deux heures après qu'on eut «jeté» les journalistes aux alentours du théâtre sans qu'ils ne puissent y accéder. Car bien évidemment il ne fallait pas marcher sur le tapis rouge qu'on finissait de déposer à peine une heure avant l'entame des festivités. Il fallait aussi attendre les artistes, première nouvelle et personne n'était capable de savoir si l'on pouvait passer et de quel côté, staff et policiers confondus. Une vraie mascarade devant célébrer le cinéma arabe sans programme ni catalogue prêts! Se déroulant devant le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi et la ministre de l'Environnement, Fatima Zohra Zerouati, le commissaire du festival Brahim Sediqui fera remarquer que cette édition est celle de la résistance et du défi qui permettent de marquer l'évolution de ce qui a été. Pour sa part, le wali d'Oran, Miloud Chérifi, dans son allocution de bienvenue, n'a eu de cesse de dire son bonheur d'accueillir tous ces invités dans cette ville du cinéma et de l'art. Prenant la parole, le ministre de la Culture déclarera que ce festival est le rendez-vous des fabricants d'images et de films, tout en citant les noms de quelques personnalités tels Farid Boughdir et..... Salah Ougrout présent dans la salle. D'ailleurs, son nom reviendra souvent dans les bouches des officiels illustrant la parfaite confusion chez nous entre stars du petit et grand écran, la télé et le cinéma. Pour A. Mihoubi, ce festival qui célèbre 10 ans se doit d'être préservé. Il coïncide aussi avec la célébration de la naissance du cinéma arabe avec la réalisation du premier film arabe par deux frères palestiniens mais aussi des frères Lumière qui avaient à leurs débuts fait des films en Egypte et en Algérie. «Il faut penser à l'avenir et ne pas se focaliser sur le passé. Le cinéma arabe se doit d'être le cinéma du destin en s'adressant de par une meilleure qualité non seulement à un public arabe, mais mondial. Nourrir son imaginaire c'est écrire son histoire aussi en vue de trouver les bons mécanismes pour ce faire en faisant pourquoi pas des coproductions arabes. C'est ainsi qu'on pourra développer le cinéma algérien tel que proposé par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune...» Après les longs discours, la place a été donnée aux différents hommages ayant été rendus tour à tour à Hassan Benzérari, la journaliste et comédienne militante ayant déjà été reçue par Ahmed Ben Bella, Raghda, la comédienne tunisienne ayant joué avec Abdelkader Alloula, Mouna Noureddine, la comédienne oranaise Nadia Talbi qui remerciera Lakhdar Hamina de l'avoir fait jouer dans des films tels La Tempête ou encore Chroniques des années de braise, aussi Mouloud Mammeri dont plusieurs de ses romans ont été adaptés sur grand écran, Hassan El Hassani alias Boubegra, Karima Mokhtar d'Egypte, mais aussi le comédien égyptien Izzet El Alayli qui a beaucoup contribué au cinéma algérien, pour ne citer que Le Moulin de M. Fabre, de Ahmed Rachedi. Notons que pour les besoins du film qui sera réalisé autour de la personnalité de Ahmed Bey, le réalisateur iranien Djamal Chourja est présent à un séjour à Oran spécialement pour un casting. Après la présentation des membres du jury, des extraits de films de différentes sections ont été projetés devant une salle qui commençait à se vider. Pour rappel, 31 films ont été retenus entre 11 longs métrages, 10 courts et 10 documentaires lesquels sont prévus en compétition. D'autres films seront projetés dans le cadre de séances spéciales tandis que des films feront le déplacement pour la première fois à Mostaganem et Mascara. Les longs métrages en compétition seront présentés à la salle Maghreb, tandis que les documentaires à la cinémathèque et les séances spéciales à la salle le Maghreb. Pour en savoir plus, il suffit de consulter le site oranfestival.com. Il est bon de rappeler que parmi les nouveautés de cette édition on retiendra le «Panorama des films courts métrages et du mobile». Ces films seront plébiscités par un jury composé des acteurs Salah Ougrout, Tarek Abdel Azizi et présidé par Samira Hadj Djilali. Côté long métrage, le jury présidé par le Tunisien Farid Boughdir sera composé de la comédienne Djoumana Mourad, le scénariste Azouz Begag, la comédienne Christiania Floutor et le réalisateur Saïd Hamed. Côté documentaire, le jury sera présidé par le réalisateur belgo-palestinien Michel Khelifi tandis que celui du court métrage par Karim Traïda. Que les choses sérieuses commencent enfin et place donc aux films jusqu'au 31 juillet!


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