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Une histoire de décharge



Une histoire de décharge
Initiative - La décharge aménagée par les autorités locales dans un site naturel situé près de la forêt de Yakouren a été fermée par des citoyens du village de Taddart le 6 septembre écoulé.
Conséquence : la ville d'Azazga s'est transformée, en l'espace de quelques jours seulement, en un gigantesque dépotoir. Des tonnes d'ordures ménagères jonchent les trottoirs de la ville. Une odeur nauséabonde agresse les narines à chaque coin de rue. Les citoyens ont frôlé un véritable problème de santé publique.
«Ce n'est pas notre faute. C'est au président de l'APC d'Azazga qu'il faut aller poser la question du pourquoi et du comment.
L'instauration d'une décharge digne de ce nom a été le slogan de sa campagne électorale avant de prendre en main les destinées de la commune. Trois ans après, rien n'a été fait. Ce qui a obligé le comité de notre village à agir en procédant à la fermeture de la décharge sise au lieu dit Linçar (La source)», nous a déclaré Djamel, buraliste au centre-ville d'Azazga et habitant le village Tazaghart.
Le jour même de la prise de la décision de la fermeture de ladite décharge «ne répondant à aucune norme requise», le président de l'APC d'Azazga, Youcef Mezouani, a rendu public un avis en direction de la population locale pour l'informer qu'il «dégage toute responsabilité quant aux conséquences qui pourraient en découler».
«Cette fermeture, menée pour la énième fois sans préavis ni avertissement préalable par les mêmes personnes, compromet ainsi le ramassage des déchets ménagers à travers la ville et les villages d'Azazga, chef-lieu de daïra de plus de 35 000 habitants», avait-il écrit à l'adresse de ses concitoyens. Il avait rappelé dans ce même document que «pourtant, le choix du site de la décharge avait été fait en coordination avec les comités des villages, avalisé sans commentaire même par les auteurs de cette fermeture».
Youcef Mezouani avait expliqué dans son écrit que la viabilisation du site a coûté 18 000 000 de dinars au contribuable, auxquels viennent s'ajouter les autres frais de fonctionnement et de gestion, conformément aux critères requis pour ce genre d'emplacement. Qui a tort et qui a rai-son ' Ce qui est, en revanche certain, c'est qu'il a fallu une instruction du wali de Tizi Ouzou pour que les choses soient finalement prises en main le 09 octobre 2012.
En effet, «très tôt en cette matinée du 10 octobre, des camions réquisitionnés par la wilaya affluaient vers le centre-ville d'Azazga. L'objectif était de débarrasser les trottoirs de ces tonnes d'ordures amassées», témoignent des habitants de la ville.
Cependant, il convient de signaler que «le pire a été évité de justesse quand les camions chargés d'ordures ont été stoppés net par des citoyens venus de Tazaghart et de Taddart à l'entrée de la décharge». Ce qui a failli, selon les mêmes témoignages, mettre le feu aux poudres quand des échauffourées ont éclaté entre ces jeunes et les forces antiémeutes dépêchées en grand nombre sur les lieux.
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