Une hausse conjoncturelle, selon le ministère

Le prix est passé d'une moyenne de 30 à 60, voire 70 DA. Selon une source du département de Sid-Ahmed Ferroukhi, cette « légère » augmentation s'explique par les mauvaises conditions climatiques. Les dernières pluies ont perturbé le bon déroulement de l'opération de récolte. Les producteurs n'ont pas pu accéder à leurs champs pour la récoltre, a-t-on expliqué. La même source a souligné que la situation redeviendra normale dans les prochains jours. Avec le retour du soleil, les agriculteurs pourront accéder à leurs champs et récolter leurs produits, ajoute-t-on du côté du ministère de l'Agriculture. « Cette hausse n'a rien à voir avec les opérations d'exportation du tubercule décidées par le gouvernement après le surplus de production enregistré cette année. La production existe. Les quantités de pomme de terre destinées à la consommation sont largement suffisantes pour couvrir la demande du marché local », a indiqué notre source.Pour sa part, le chargé de communication à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Abdelkader Boucherit, a affirmé que cette augmentation est due, en partie, au mauvais temps. Selon lui, les choses vont s'améliorer avec le retour du beau temps. Boucherit a constaté une augmentation de 10% sur l'ensemble des produits agricoles et non pas seulement la pomme de terre. Pour lui, il faut faire la différence entre les produits de saison et ceux hors saison, comme la tomate et le haricot vert.Le représentant de l'UGCAA trouve « normal » que les prix des produits hors saison augmentent en raison des quantités infimes qui se trouvent sur les marchés. « Et comme les prix dépendent de l'offre et de la demande, il est dans l'ordre normal des choses que les prix de ces produits, dont les quantités au niveau des marchés sont infimes, enregistrent une hausse », a-t-il expliqué. En plus des conditions climatiques, notre interlocuteur a évoqué d'autres facteurs. Il a cité la dévaluation du dinar, la loi de finances pour 2016 et l'augmentation des tarifs des carburants qui s'est répercutée sur les frais de transport.Concernant la pomme de terre, Boucherit dira que le mauvais temps a empêché les agriculteurs d'accéder à leurs champs entraînant la baisse des stocks, ce qui a induit cette légère augmentation. Cependant, il n'a pas omis de reconnaître qu'il y a une diminution des quantités de pomme de terre destinées à la consommation locale, particulièrement après la décision d'exporter le produit. Toutefois, Boucherit a annoncé que la situation s'améliorera avec la nouvelle récolte qui ramènera certainement les prix à leur niveau habituel.