Algérie

Une grande manifestation est prévue aujourd’hui




Beyrouth sous haute surveillance L’opposition libanaise se prépare à une nouvelle grande manifestation aujourd’hui à Beyrouth. Cette démonstration est présentée comme un tournant «historique» dans l’offensive populaire déclenchée le 1er décembre pour faire tomber le gouvernement de Fouad Siniora. Plus que jamais, les positions des deux camps semblent ir-réconciliables. Jeudi, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a promis que l’opposition, alliance de partis pro-syriens et chrétiens, n’abandonnerait pas la rue tant qu’elle n’aurait pas obtenu gain de cause. Depuis le 1er décembre, des milliers de manifestants ont envahi le centre de Beyrouth, où des centaines de tentes font face symboliquement au Grand Sérail, le palais qui abrite le siège du gouvernement, cerné de barbelés et de cordons de soldats. L’opposition a appelé les Libanais à participer dimanche à une nouvelle manifestation à 15H00 dans le centre de la capitale et à en faire un «jour historique». Elle a aussi promis un durcissement de son mouvement par le biais d’actes de désobéissance civile. «Lundi sera un jour nouveau au Liban, les institutions vont être paralysées, notamment le port et l’aéroport de Beyrouth, ainsi que les administrations publiques», écrivait hier le quotidien Al-Akhbar, en annonçant aussi que «des routes principales seront fermées». Les deux camps «sont dans le pétrin et chacun cherche une porte de sortie», que «rien pour le moment ne laisse présager», soulignait As-Safir. Le détonateur de la crise a été la démission à la mi-novembre des six ministres pro-syriens, dont cinq représentant la communauté chiite, du gouvernement issu de la majorité anti-syrienne au pouvoir depuis le printemps 2005. Les partis chiites alliés au chef de l’opposition chrétienne Michel Aoun réclament une représentation accrue dans la coalition et dénient désormais toute légitimité au gouvernement Siniora. Un village de tentes en plein Beyrouth Comme un village, ses frontières sont délimitées, il est parcouru d’axes principaux, compte environ 5.000 «habitants» et dispose de sa propre économie. En plein cœur de Beyrouth, un village de tentes a poussé comme un champignon à l’initiative de l’opposition qui réclame la tête du Premier ministre pro-occidental, Fouad Siniora. Ce village s’étend sur deux places - l’une abrite essentiellement les chiites du Hezbollah et de Amal, l’autre leurs alliés maronites du Courant patriotique libre du général chrétien Michel Aoun. Un vaste podium a été érigé et sert de tribune. Lahoud contre la création d’un tribunal Le président libanais Emile Lahoud a refusé hier de signer le projet onusien de création d’un tribunal chargé de juger les suspects de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005. M. Lahoud avait reçu le 27 novembre ce projet portant création d’un tribunal soutenu par l’ONU. Dans le communiqué rendu public par ses services, le président renvoie le texte au gouvernement «pour revue dès qu’un gouvernement constitutionnel et légitime sera constitué». Dans la crise libanaise actuelle, le président considère que le gouvernement de Fouad Siniora est illégitime depuis que six ministres en ont démissionné peu avant que le gouvernement donne son feu vert à la création de ce tribunal. Le parlement suit Lahoud L’équipe Siniora devrait donc transmettre le texte directement au Parlement. Mais son président, le chiite Nabih Berri, proche du Hezbollah, a déjà fait savoir qu’il ne convoquerait pas le Parlement pour qu’il vote sur ce projet. Le tribunal est devenu la dernière arme dans le bras de fer en cours entre les pro et les anti-syriens au Pays du Cèdre. En fin de course, l’ONU peut passer outre la décision libanaise et approuver de son côté la création de ce tribunal.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)