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Une évolution linéaire


Une évolution linéaire
Seule l'opposition réclame la rupture. C'est normal car elle a besoin que tout bouge. Pour le pouvoir, tout devrait rester en l'état. Pour le moment, les gouvernants successifs ignorent le concept de rupture. Ils parlent plutôt de changement dans la continuité. Les mêmes hommes mais un peu plus de réformes. Evolution plutôt linéaire que rupture. La majorité de gestion gouvernementale est reconduite. Une reconduction du binôme FLN, RND, ne s'inscrit pas dans le changement mais peut-être dans le renouveau. Le pouvoir en réalité s'est toujours passé de la nécessité de disposer de forces capables de susciter une mobilisation réelle et consistante des populations autour de projets gouvernementaux portant sur les thérapies à mettre en ?uvre aussi bien pour ce qui concerne plus particulièrement la relance de l'économie. Partis relais ' Même pas, car le pouvoir n'a jamais montré qu'il lui faut absolument disposer de partis indispensables comme relais. Pourront-ils y parvenir alors qu'eux-mêmes donnent l'impression qu'ils ne sont pas initiateurs des projets du gouvernement et qu'ils n'ont pour double mission que de s'opposer à l'opposition au sein des deux enceintes parlementaires, de façon à mener celle-ci vers l'impuissance législative, et donc de jouer le rôle de l'instrument de légalisation des décisions de l'exécutif. Besoin de réaliser un consensus par l'implication de tous les partis politiques ' De toute façon, les partis, même d'opposition, participent aux élections, ce qui revient à dire qu'il n'y pas de crise politique, dans ce cas précis. Cinq critères de démocratisation doivent normalement être réunis. Elections libres, opposition organisée et libre, droit à l'alternance (car élections dites libres), justice indépendante, médias libres. Quelle démocratie ' Lors de son discours d'investiture, le président avait dit que nous construisons une démocratie conforme à nos valeurs. Quelle démocratie ' Nous en saurons un peu plus lors de l'élaboration de la future constitution. Encore faudrait-il que le gouvernement puisse réellement posséder des projets allant dans ce sens. Une dimension maghrébine pour la Qaida ' Qu'en pensent les populations qui ne sont approchées qu'à la veille des élections ' Sur ce thème précis, celles-ci ne sont pas sollicitées car de tels débats n'existent pas. Une dimension maghrébine qui se manifeste plutôt par des rapts hors espace du Maghreb, dans la zone sahélo-saharienne et, de temps en temps, par des attentats en Algérie. Si tant existe la conviction des Etats maghrébins que le processus de Maghrébisation de la Qaida ou du Daesh est réel et engagé, si tant existe également la conviction de ces derniers que l'Algérie combat pratiquement toute seule alors que la menace est commune, pourquoi les dépenses (certainement des milliards de dollars) engagées par l'Algérie dans la lutte contre une Qaida maghrébisante ne sont-elles pas partagées par les pays du Maghreb'




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