Une entreprise ne pourrait survivre sans performances communicationnelles

Les participants à la rencontre sur "l'état des lieux de la communication institutionnelle en Algérie", organisée mercredi à Souk Ahras, ont soutenu qu'une entreprise, quel que soit son domaine d'activité, ne pourrait survivre "sans performances communicationnelles".Les performances communicationnelles d'aujourd'hui "diffèrent foncièrement de la communication classique, l'entreprise étant de plus en plus perçue en tant que système ouvert, en interaction continue avec d'autres systèmes de la société", a souligné Wahida Saâdi, de l'université Badji-Mokhtar d'Annaba.Une institution ou une entreprise citoyenne se doit d'opérer, aujourd'hui, des choix "compatibles avec un développement durable et socialement responsable", a ajouté cette universitaire qui a préconisé "davantage de coopération en ce domaine entre l'université et les acteurs économiques".L'entreprise algérienne souffre d'un ?'manque criant en matière de communication interne, susceptible de gagner la confiance de ses travailleurs et de les impliquer efficacement dans le projet global de l'entreprise pour garantir la pérennité de celle-ci dans une société exposée aux influences de la globalisation , a estimé pour sa part Achour Saâdi, du département de la communication de l'université d'Annaba."L'entreprise qui communique d'une manière improvisée, comme par la création d'une revue sans lui assigner des buts clairs et sans la destiner à un lectorat bien ciblé, ne fait, en réalité, que développer une image négative d'elle-même", a encore considéré ce chercheur.Les intervenants ont recommandé, au terme de leurs débats, l'ouverture d'un master et d'un doctorat sur le thème de la communication institutionnelle pour former des cadres susceptibles de contribuer à l'ouverture de l'entreprise sur son environnement par la communication.Ils ont également appelé à transformer cette rencontre en séminaire national ouvert aux spécialistes en sociologie et en management, ainsi qu'aux professionnels de la communication.La rencontre, initiée par le département des sciences humaines de l'université Mohamed-Cherif Messaâdia, a réuni des chercheurs et des universitaires d'Annaba, Guelma et Souk Ahras et des responsables de la communication de plusieurs entreprises et institutions locales.