Algérie

Une eau pauvre et polluée



Les ressources en eau en Algérie sont actuellement évaluées à 16,3 milliards de m3 dont 9,8 milliards d?eau superficielle, 1,5 milliard de m3 d?eau souterraine dans la région du Nord et 5 milliards de m3 d?eau souterraine dans la région du Sahara septentrional. Les disponibilités des ressources renouvelables s?élèvent en moyenne à 500 m3 par an par habitant, ce qui classe notre pays parmi les pays pauvres en eau. Cependant, note le dernier rapport, nos ressources en eau subissent la pression d?une très forte pollution due à la gestion très insuffisante de l?assainissement. Les eaux usées domestiques et industrielles sont partout rejetées à l?état brut. Les oueds sont devenus des collecteurs de rejets urbains et industriels, chargés d?éléments chimiques et toxiques. Leur capacité d?autoépuration est de plus en plus réduite, notamment en période d?étiage où il n?y a pratiquement plus de dilution. Dans les régions Centre-est, note le rapport, l?oued El Harrach est pollué dans sa totalité et des portions non négligeables des oueds Mazafran, Rhummel, Kebir ouest et Seybouse le sont également. Le rapport note également une dégradation notable de la qualité des eaux des barrages due essentiellement aux rejets des villes et des industries situées en amont. Le rapport cite les barrages de Lakhal affectés par les rejets de la ville de Sour El Ghozlane et l?unité de détergents ; Beni Bahdel affecté par les rejets de la ville de Chelgoum Laïd ; Ouizert pollué par les rejets de la ville de Saïda et l?usine de papeterie ; le barrage de Beni Amrane est pour sa part affecté par les rejets de la ville de Lakhdaria et l?unité de peinture ; Hammam Boughara à cause des rejets urbains en provenance du Maroc, et enfin Bougara qui subit les rejets de la ville de Tissemsilt. Tous ces barrages alimentent en eau potable plusieurs agglomérations situées en aval, notamment Alger, Constantine, Oran, Tiaret, note encore le rapport. Pour ce qui est de la pollution des eaux souterraines, elle est essentiellement d?origine agricole. L?utilisation d?engrais et de produits chimiques de traitement des cultures pour augmenter la production est en grande partie responsable de cette pollution. Actuellement, plusieurs nappes ont une eau chargée en nitrate, à la limite de la potabilité, note encore le même rapport. Celles-ci sont également menacées par des pollutions liées aux effluents urbains et industriels. Le rapport tire la sonnette d?alarme sur la détérioration, à long terme, de la qualité de l?eau qui risque de remettre en cause la durabilité de cette ressource. Ce risque est lié à des phénomènes de contamination des nappes fortement exploitées par des eaux plus salées contenues soit dans le même aquifère soit dans un aquifère différent. 



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