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Une distribution d'aide tourne au drame



Une distribution d'aide tourne au drame
Le drame humain dans ce pays est parvenu à des niveaux insoupçonnables.Au moins 17 Marocains, dont 14 femmes et trois enfants ont laissé la vie et 38 autres blessés dans une gigantesque bousculade lors d'une distribution de nourriture dans une bourgade déshéritée, Sidi Boulaalam, à 60 km au nord-est d'Essaouira, dans l'ouest du royaume. Le bilan n'est pas définitif, en raison de l'état grave où se trouvent beaucoup de blessés.
Selon les médias marocains, la distribution d'aide était une initiative d'un mécène, dénommé El Hadidi. L'annonce de cette action caritative s'est propagée comme une traînée de poudre, de sorte que l'ouverture de l'échoppe qui devait recevoir la population dans le besoin s'est révélée trop exiguë. Plus de 800 personnes, majoritairement des femmes ont pris d'assaut le petit magasin. L'absence d'organisation et certainement la peur de voir les denrées épuisées, a provoqué une panique généralisée où des dizaines de femmes s'étaient retrouvées piétinées par la foule. La bousculade devait être impressionnante et a duré longtemps pour provoquer l'asphyxie et la mort de 15 personnes.
La petite localité de Boulaalam, dont le sort ne semblait intéresser personne, à l'exception du fameux El Hadidi, remonte au-devant de la scène et illustre la détresse d'une population rurale laissée-pour- compte par une administration, visiblement ignorante des souffrances d'une partie du peuple marocain. Il faut dire pour que 800 personnes s'agglutinent autour d'une échoppe au risque de mourir, dans un petit village, c'est que le drame humain dans ce pays est parvenu à des niveaux insoupçonnables.
Les autorités centrales à Rabat qui n'ont pas réussi à étouffer le drame disent avoir ouvert une enquête pour «déterminer les circonstances de l'incident et établir les responsabilités».
Dans une tentative maladroite de rattraper le scandale, le ministère de l'Intérieur a annoncé les instructions du roi Mohmmed VI pour «apporter l'aide et le soutien nécessaires aux familles des victimes et aux blessés». N'évoquant à aucun moment la principale raison de ce drame, le roi a pris l'initiative de «prendre en charge personnellement les frais d'inhumation et des obsèques des victimes et des soins des blessés», rapporte le ministre de l'Intérieur.
Une attitude plutôt mesquine, sachant que lesdites victimes n'avaient pas besoin de la pitié post-mortem du roi, mais de la présence des autorités marocaines auprès des couches sociales démunies.
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