Une différence de taille

Gourcuff est parti sans vraiment laisser d'empreinte de son passage en Algérie. Vahid Halilodzic, en revanche, a, par son amour pour son métier et son ardent désir d'inscrire son nom sur les tablettes des entraîneurs de renom, non seulement a réussi un excellent parcours mais également conquis le c?ur des Algériens.Le Breton, froid comme la Sibérie, n'a pas su se rapprocher des Algériens ni même montré un quelconque attachement à l'équipe nationale contrairement au Bosnien, ardent comme un âtre des nuits hivernales et sensible comme pas un, a pu créer une véritable communion autour des Verts. Gourcuff a transmis sa froideur aux joueurs alors qu'Halilodzic leur a inculqué l'amour des couleurs et fait d'eux des guerriers sur les terrains. Au Mondial du Brésil, ils étaient onze guerriers et ils ont raté d'un cheveu une qualification historique au troisième tour alors que sous Gourcuff, ils étaient presque désarmés lorsqu'ils foulaient les terrains. La différence est perceptible à l'?il nu entre deux façons, diamétralement opposées, de deux hommes qui n'ont de commun que le nom de sélectionneur. Les deux sont partis, et peu importe les raisons, mais, là aussi, ils ont étalé leurs différences. Le Bosnien s'est imposé le devoir de réserve et, de temps à autre, il envoie des messages de sympathie aux Algériens. Il en a gardé d'excellents souvenirs et les Algériens lui rendent la pareille. Le Français n'a pas tenu sa langue et a déversé sa haine sur notre pays qui l'a pourtant élevé au rang de sélectionneur et en même temps lui a déroulé le tapis rouge. Il a transformé la passion des Algériens pour le football en une violence qu'il voit partout. Il a tiré sur notre pays sans réserve ni retenue oubliant au passage qu'il accepté le poste de sélectionneur alors qu'Halilhodzic n'est pas encore parti. Ce dernier ne l'aurait jamais fait et c'est justement là la grande différence.