Algérie - A la une

Une dernière semaine chargée



Le Front du boycott de l'élection présidentielle du 17 avril, regroupant plusieurs partis et personnalités politiques, prévoit des rassemblements du 14 au 16 avril à Béchar, Oran, Constantine, Chlef, Batna et Ouargla, pour convaincre les citoyens de bouder cette échéance.Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, les représentants de ce front du refus ont dénoncé «les dépassements» et «l'instrumentalisation des institutions religieuses» entre autres dérapages entachant le déroulement de cette campagne électorale. «Les arguments en faveur du boycott se multiplient car nous constatons le parti pris des institutions officielles pour le président sortant, pourtant absent», expliquent les principaux animateurs de ce front.L 'état de santé du président-candidat et son incapacité à gérer le pays, s'il est élu pour un quatrième mandat, a constitué un argument de taille pour Soufiane Djilali, qui s'est interrogé, lors de son intervention, sur le devenir de notre pays et de ses institutions dans ce cas de figure. «Il est clair que le président de la République aura à s'occuper de sa santé à l'étranger après l'élection. Qui se chargera de la gestion du pays ' Qui pourra prendre les décisions au moment opportun '» L'ex-candidat à la présidentielle met en garde contre un éventuel chaos au lendemain de l'élection. «Tout le monde sait que les institutions vont tomber et chacun tente de profiter au maximum avant le chaos», prévient-il.L'occasion était, pour Mohcine Belabbas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), d'expliquer la période de transition telle que vue et défendue par son parti comme un «passage d'un système à un autre par un processus à caractère démocratique (?) où tout le monde pourra participer (?). Il s'agit, au bout du compte, de faire pression sur le pouvoir et de l'amener à négocier son retrait (?). On veut une entente nationale entre les partis avant d'aller vers une conférence nationale».Ahmed Benbitour, ex-chef de gouvernement, a axé son intervention sur la situation économique du pays, dépendant majoritairement des recettes des hydrocarbures : «Il y a danger s'il y a changement de personnes sans changement de régime.» M. Benbitour déplore que «la violence est aujourd'hui le seul instrument de résolution de différends entre personnes, groupes de personnes et l'Etat».Le président du MSP, Abderrezak Makri, a, quant à lui, dénoncé l'utilisation des visites de l'émir du Qatar et du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, à Alger comme éléments de campagne des pro-Bouteflika : «Le régime s'appuie sur les forces étrangères. On nous a toujours accusés de vendre le pays alors que ce sont eux qui menacent l'Algérie, ce sont eux qui ont la possibilité de vendre le pays.»


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