Algérie - A la une

Une démocratie inhumaine




Une démocratie inhumaine
L'alternance au pouvoir politique, qui nous est renvoyée des régimes occidentaux dits démocratiques, n'est en fait qu'un trompe-l'?il pour les plus avisés. Souvent les adversaires politiques représentent les deux faces d'une même pièce et constituent ce qui est appelé l'établissement. Ils se répartissent les rôles de la comédie, quand les uns sont aux affaires, les autres s'opposent, quoique la gauche et la droite sont toutes les deux pour la «liberté» et «l'égalité», ne sachant pas proposer autre chose que la même politique emballée, présentée et vendue sous des appellations différentes. Ce faux clivage est devenu mécanique: s'opposer continuellement quel que soit le sujet, quel que soit le contexte pour exister sur le terrain médiatique et créer l'impression que la gestion du pays est catastrophique menant tout droit au désastre et au chaos. Et quand apparaît un parti tiers menaçant les intérêts non avoués de l'establishment, des barrages se dressent contre lui pour l'empêcher d'arriver au pouvoir. Tout est fait en amont dans leur système électoral pour que la gauche et la droite associent leurs forces et endiguent la houle bleu marine de peur de les emporter. Les médias ne sont pas en reste, le battage en boucle réoriente les opinions, influence les indécis, culpabilise et mobilise les abstentionnistes. Ainsi un pan entier de la population se trouve sur le ban, sans représentation politique, ses voix ne sont jamais prises en compte, comme si ces électeurs n'appartiennent pas à leur pays. La démocratie occidentale tant louée est devenue un instrument au service des marchés financiers, qui sont le vrai pouvoir, représenté par une oligarchie rentière et cupide et dont les politiques et les syndicats ne sont que des exécutants et des marionnettes. La finance met les hommes et les femmes dans la précarité et le chômage endémique et leur verse des miettes en «revenu» minimum vital pour les occuper, bien que le droit au travail est un droit fondamental, mais ne bénéficiant d'aucune garantie, contrairement au droit de propriété. La démocratie devrait avoir comme fin ultime un consensus général, lequel ne peut se faire que sur un projet global, comme le traité de Maastricht rejeté par référendum dans plusieurs pays mais adopté quand même par le truchement d'artifices contre la volonté des peuples qui ne sont plus souverains chez eux et leurs parlements sont devenus des chambres d'enregistrement des lois édictées à Bruxelles. Les représentants politiques trouvent en contrepartie des bénéfices et des avantages en cumulant les mandats, les indemnités et les faveurs. Malgré le taux de participation très faible dans beaucoup de scrutins qui ne leur donne pas une légitimité complète au sens de l'éthique, mais cela n'est pas leur point de fixation. Ils font des lois pour eux et les interdisent aux autres. Certains d'entre eux peuvent accéder à la magistrature suprême du pays bien qu'ils ont été condamnés par la justice, en politique le casier judiciaire vierge n'est pas obligatoire comme il l'est pour un chauffeur de taxi. Dans les pays dits démocratiques, des élus encore en fonction ont été mis en examen dans plusieurs affaires: financement occulte de parti politique, de recel d'abus de crédit et de recel de corruption sans qu'ils ne soient jamais condamnés par la grâce de la protection fonctionnelle d'élu qui fait traîner les procédures durant des années. La démocratie occidentale réprime l'antisémitisme et occulte les crimes du sionisme en Palestine où chaque jour des enfants sont assassinés à bout pourtant, filmés et diffusés à travers la blogosphère sans que les médias ne le dénoncent. Aujourd'hui l'ex-président Gbagbo est jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité qui n'ont aucun rapport de gravité avec ce qui se passe en Palestine depuis 1948, où les actes de crime sont abominables et sont sans commune mesure. La diaspora qui dicte sa loi au reste du monde ne tolère aucune critique contre l'Etat israélien et encore moins contre le sionisme et le racisme anti-palestinien. Aussi, c'est au nom de la démocratisation des peuples arabes que des pays sont effacés de la géographie et leurs peuples sont poussés à l'exode, au naufrage et ceux qui s'obstinent à résister sont affamés et déculturés. Si, actuellement, personne ne parle de la souffrance du peuple de la Palestine, c'est surtout à cause de la puissance financière du marché omnipotent qui assujettit ces démocraties occidentales. Il est curieux que l'affaire Volkswagen soit soulevée aux USA au moment où Angela Merkel a ouvert ses frontières aux réfugiés syriens… ! Finalement la démocratie est ressentie et vécue par les peuples damnés comme une injustice commise par le plus fort contre le plus faible et non pas un pouvoir légitime issu de la majorité populaire dirigeant la minorité. Cette plaie dévastatrice ne sera pas cicatrisée de sitôt et ne génèrera que le mépris, la haine et le ressentiment des peuples soumis aux dictatures encouragées par des intérêts mercantiles. Comme disait Winston Churchill: «La démocratie est le pire des régimes - à l'exception de tous les autres déjà essayés dans le passé.», ce n'était pas le même contexte qu'aujourd'hui, quand il avait prononcé cette phrase mais les causes des drames sont restées les mêmes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)