Algérie - A la une


Une crise annoncée
Le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra refuse toute ingérence dans son organisme et entend faire respecter ce point.Ça bouge dans le secteur des affaires religieuses et ça parle. Le conflit entre le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra, Cheikh Berbara et le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa est désormais annoncé.Dans un article publié dans le quotidien Ennahar, M.Berbara aborde des points sensibles et tire sur son ministre sans le citer nommément, en utilisant des mots bien pesés. En effet, M.Berbara a exprimé son refus catégorique de recevoir des ordres et instructions émanant de personnes en dehors du conseil d'administration de l'Office ou du conseil interministériel. Il a également refusé toute tentative de lui passer outre, ou d'exploiter ses prérogatives. Selon lui, personne ne s'ingérera dans les décisions propres à cet organisme.Suite au rapport établi par le ministre des Affaires religieuses concernant le Hadj de cette année, M.Berbara a précisé que les membres de la «biitha» ne sont pas uniquement issus de l'office mais de plusieurs secteurs. L'office ne désigne selon lui que 30 personnes parmi ses cadres, alors que le ministère des Affaires religieuses en a envoyé 170. La punition des membres «négligents» de la biitha, réside pour lui dans l'interdiction de ces derniers de prendre part au prochain Hadj, ainsi que l'élaboration de rapports au profit des autorités responsables afin de prendre les mesures nécessaires. Le directeur de l'office a également fait savoir que «ce n'est pas normal de dire que l'office n'a pas bénéficié des réductions décidées par l'Arabie saoudite en ce qui concerne la location de bâtiments», car selon lui «l'office n'agit pas de ses propres intentions, mais agit sur la base de l'ordre donné par le conseil d'administration que le ministre des Affaires religieuses préside». Il a ajouté que les préparatifs pour le Hadj ont démarré tôt cette année, et ce, suite aux instructions du Premier ministre, ainsi toutes les réductions intervenant après cela n'impliquent guère la responsabilité de l'office. Sur le volet dépenses, dans lequel le ministre a accusé l'office, M.Berbara a précisé que pour ce Hadj un budget inférieur à celui de l'année dernière a été dépensé.Concernant les bâtiments loués et qui se sont avérés non conformes aux instructions des autorités saoudiennes, M.Berbara a souligné que la «biitha» a bénéficié de nouveaux hôtels de 934 chambres au lieu de 790. Le rapport du ministre souligne également la négligence de Berbara et son manque de compétence dans ses fonctions, chose à laquelle le directeur de l'office a répondu qu'il ne tenait pas tant que ça à garder son poste. Preuve en est, il aurait formulé sa démission à trois reprises. Il aurait même dit au ministre «trouvez-vous un autre». L'opération de location des bâtiments s'est faite, selon M.Berbara avec des cadres de différents secteurs, dont celui des finances. Il a demandé personnellement au ministre des Finances d'impliquer l'Inspection des finances dans cette opération dans un souci de «transparence». Une délégation de cette inspection s'est même déplacée pour étudier tous les détails du volet financier de l'opération. Il a précisé que la location des bâtiments et le choix des hôtels se faisait à la base d' «appel d'offres» et «ouverture de plis», ce qui, selon lui, élimine toute ombre de trafic. M.Berbara a rappelé que l'office a été créé pour gérer les affaires des hadjis et non pas pour être géré par des instructions hors de ses lois intérieures. Pour cette année, l'office a reçu des documents émanant de plusieurs agences de voyages attestant que «ce Hadj a été le meilleur que les précédents sur tous les volets».







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