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Une commune défigurée par les constructions illicites...: Mers El-Kébir en quête de réhabilitation



? Véritable amphithéâtre, inséré dans l'extrémité occidentale de la baie d'Oran, la municipalité de Mers El-Kébir, dont la présence humaine remonte à la préhistoire, était d'abord un port romain du nom de Portus Divinis (port des dieux), avant de devenir un arsenal naval almohade du XIIe siècle et ayant été occupée par les Espagnols en 1505, jusqu'à 1792 année de sa reconquête. S'étendant sur une superficie de 12 km2 et abritant un peu plus de 21.000 habitants, Mers El-Kébir, qui était naguère l'une des plus importantes communes d'Oran, végète, hélas, aujourd'hui, dans une absurde désuétude. Elle s'est en effet transformée, au cours des vingt dernières années, en non moins reluisant pôle d'attraction pour les constructions et autres extensions illicites à la faveur d'un stupide laisser-faire. Le phénomène des masures hideuses, constituant de sordides bidonvilles, s'est manifesté sur la zone surplombant ladite municipalité, dès le début de l'année 2000 où toute honte bue, des membres de réseaux spécialisés dans la vente de lopins de terre et/ou de masures, vantent leur mainmise sur des dizaines d'hectares du domaine public et forestier.Au fil du temps, la bidonvilisation a réussi ainsi à accaparer d'immenses superficies, essaimées à travers le territoire cette municipalité. Des parcelles de terre ont été ainsi détournées de leur vocation initiale pour abriter des bidonvilles, de plus en plus nombreux, et encore plus vastes. En effet, selon le constat établi sur le terrain par ‘Le Quotidien d'Oran', cette transgression à la loi a donné naissance à de véritables réseaux qui opèrent des transactions proposant des lots de terrains ou des masures à la vente. L'infraction relative au branchement illicite sur le réseau de l'électricité et celui de l'AEP par les occupants de ces masures, est devenue courante avec le temps. Les décharges sauvages, qui ont fait leur apparition autour de ces regroupements de baraques, résultant des amas d'ordures ménagères déposés par leurs occupants, ont ajouté une piètre touche supplémentaire à ce triste tableau. En réalité, c'est un secret de polichinelle pour tout un chacun, le fait que des familles venues de différentes contrées du pays, espèrent composter un ticket, qui leur ouvre le supposé droit de figurer sur la liste des bénéficiaires de logements sociaux et/ou de ceux de la résorption de l'habitat précaire, RHP. Selon les mêmes sources, les membres des réseaux cités plus haut, font miroiter sournoisement ce prétendu avantage dans le but évident de convaincre leurs potentielles victimes à acheter une baraque ou une parcelle de terre dans ces bidonvilles.
Nos interlocuteurs ont signalé également «l'installation des abattoirs clandestins de volaille, une dizaine environ, répertoriés dans cette zone et ce, avec tous les désagréments néfastes sur la santé publique».
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