Une commission d'enquête à pied d'oeuvre

Suite à l'agression verbale et physique dont a été victime, jeudi dernier, l'aide bibliothécaire de la bibliothèque centrale d'Annaba, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a dépêché deux éléments de son département et en présence du directeur de la culture pour enquêter sur les dérapages de la directrice, avons-nous appris auprès du personnel. Ce dernier qui, au moment où nous mettons sous presse a repris le travail après avoir eu des garanties par les émissaires du ministre de la Culture, quant à la réelle prise en charge de leur seule et unique doléance, le départ pure et simple de la directrice. Par ailleurs, nous apprenons qu'après un arrêt de trois jours, délivré par le médecin légiste du CHU Ibn Rochd d'Annaba, un second dépôt de plainte vient d'être introduit par la victime, devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba.Dans ce sens, il est à rappeler qu'une plainte avait été déposée le jour même auprès du IXe arrondissement à l'encontre de la gestionnaire de cette infrastructure culturelle. Pour l'heure, en dépit du climat électrique, le personnel sur les lieux de travail, tente tant bien que mal d'éviter de se frotter à la responsable qui, selon leurs propos a pris possession de tous leurs dossiers. Une situation inquiétante pour eux. «Nous avons peur qu'elle nous crée des problèmes avec nos dossiers, c'est une personne qui ne recule devant rien», ont -ils déclaré. Quant à la tâche confiée à la commission d'enquête, celle-ci est tenue d'établir un rapport détaillé sur les faits.Avec des vidéos prises sur toute la scène d'agressions dont avait été victime l'employé, un rapport de dénonciations, la dame de 'fer'', devait justifier son comportement, devant les émissaires de Mihoubi. En outre, il semble que l'affaire va prendre une dimension démesurée, notamment si l'on considère l'état d'âme de la victime qui, selon ses propos ne va pas céder sous un quelconque motif. Pour l'heure, la tension est à son apogée.Une situation qui n'a pas eu d'effet sur le moral, encore moins sur la volonté du personnel de cette bibliothèque pour apporter leur contribution quant à la réussite du Festival du cinéma méditerranéen dont l'ouverture est dans moins de 48 heures. «Ce Festival est propre à Annaba et nous ne devons pas lésiner sur nos efforts pour le garder dans notre wilaya», ont lancé nos interlocuteurs. Et d'ajouter: «Nous avons entièrement confiance en notre tutelle qui nous a promis de prendre en charge cette préoccupation majeure.»