Une clôture survoltée

Des oeuvres de jeunes artistes en herbeLe 8e Fibda a pris fin samedi dernier après la remise des prix des concours nationaux dans une ambiance survoltée marquée par une affluence record du public.C'est tout d'abord par la remise des prix du concours Cosplay que la cérémonie de clôture a eu lieu dans une salle de conférences bondée, marquée par un résultat controversé. En effet, un des jeunes participants a été déchu du prix qu'il devait recevoir car le jury a considéré que sa tenue «n'a pas été faite main» ce qui a provoqué l'ire des jeunes qui ont commencé à crier à tue-tête, au piston et à l'injustice. Par ailleurs, s'agissant du concours national, des mentions «spécial jury» ont été rajoutées «eu égard à la qualité des jeunes talents cette année et leur nombre croissant», a fait savoir le président du jury Jaoudet Gassouma. Les jeunes dessinateurs Kawther Touahria et Racim Bey Benyahia ont reçu respectivement les Prix du meilleur espoir scolaire et celui du meilleur jeune talent.Le jury de ces concours Guessouma a attribué les deuxième et troisième Prix du concours jeune talent respectivement à Mohamed Reda Bari et Nadjib Laïb, alors que les deux autres prix de la catégorie espoir scolaire sont revenus à Yasmine Aboura et Tarek Meddahi. Plusieurs mentions du jury ont également été attribuées à de jeunes dessinateurs en guise d'encouragement, à l'instar du Prix de l'originalité revenu à Nesrine Aboura, le Prix du scénario attribué à Daoud Ibrahim ou le Prix du dessin accordé à Yazid Torchi.Ces mentions ont été rajoutées. La cérémonie de clôture de cette 8e édition de ce rendez-vous annuel du neuvième art a également connu la remise du Prix de l'excellence de l'Union européenne, nouvellement institué, au dessinateur algérien Noureddine Aïssaoui. Ce prix, doté de 2 500 euros (équivalent de 310.000 DA), comprend également une résidence de formation et d'échange à Bruxelles pour le lauréat, organisée par l'association «La Maison Autrique». Inauguré le 6 octobre, le 8e Fibda a proposé au public des expositions dédiées à la bande dessinée russe, cubaine, chinoise et algérienne à travers des dessinateurs comme Gyps, Abdelkrim Beneddine, Ali Moulay, Abbas Kebir ou encore Hebrih.L'invité d'honneur de cette édition, la Corée du Sud, a invité les visiteurs à découvrir le «Manhwa», un genre de manga coréen, alors que les planches du dessinateur Redouane Assari, qui avait fait partie de l'aventure «M'kidèche» au début des années 1970, étaient mises à l'honneur.Très populaire chez le jeune public, le concours de déguisement «Cosplay» organisé par l'éditeur «Z link» en partenariat avec l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), rappelons-le a rencontré cette année un succès jamais inégalé jusqu'à aujourd'hui, au même titre que les performances réalisées sur place par les dessinateurs et caricaturistes.Le 8e Fibda a pris fin samedi dernier après la remise des prix des concours nationaux dans une ambiance survoltée marquée par une affluence record du public.En effet il a été signalé le chiffre de plus de 20.000 personnes et ce rien qu'à 13h qui ont passé le portique d'entrée à l'Esplanade de Riad El Feth.Parmi les personnalités politiques qui se sont rendues en incognito et sans protocole au Fibda, on note M. Zehrouni réputé pour être un amoureux de et collectionneur de bande dessinée et de planche, aussi Khalida Toumi ex-ministre de la Culture, et enfin Zehira Yahi également venue samedi dernier.La librairie s'est vue se vider à moitié quasiment le dernier jour du festival, nous ont fait remarquer les organisateurs. Ce qui est un point non négligeable vu la cherté des prix. Un public de BD qui achète et lit mais qui le fait savoir toujours au dernier moment.