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Une charte pour la stabilité de l'école



Une charte pour la stabilité de l'école
Le monde de l'éducation nationale sera rivé aujourd'hui sur un événement que le ministère de tutelle juge très important : la signature avec les partenaires sociaux d'une charte d'éthique et de stabilité. Celle-ci promet de soustraire l'école à l'instabilité chronique à laquelle elle est confrontée. Les conflits sociaux qui la secouent même si leur fréquence a diminué depuis l'avènement de Mme Benghebrit à la tête de ce département ministériel engendrent des conséquences fâcheuses sur le déroulement de la scolarité et son organisation. Une situation vulnérable qui empêcherait que des solutions durables soient apportées au système éducatif dont le niveau de performance est en deçà des attentes. En inadéquation avec l'importance de la sollicitude dont il est l'objet de la part de l'Etat. Ainsi, l'objectif de la démarche est dans son intitulé, la recherche de la stabilité que la définition des droits et des devoirs des différents partenaires consigné dans le même document est censé sceller. Le ministère de l'Education nationale peut se targuer d'engranger un premier succès, celui de faire rallier à l'initiative pas moins de huit syndicats qui ont accepté de souscrire à la charte. Un consensus qui s'est patiemment construit. Et les portes demeurent ouvertes à l'attention des parties réticentes, a assuré la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. Le texte de la charte proclame clairement que le but est d'instaurer « un climat de sérénité et de stabilité » nécessaire à la mise en ?uvre des actions devant améliorer les performances de l'école. Un objectif qui associe, non seulement les organisations syndicales des enseignants, mais aussi les élèves, leurs parents, le personnel d'administration et les associations. Avec l'adhésion de toutes ces parties à l'influence diverse, peut-on s'attendre à des années scolaires moins perturbées par les arrêts de travail cycliques ' Ne prenons pas le risque de rogner le droit de grève ' La réponse est, en partie, dans le texte soumis à signature. La grève n'intervient qu'après épuisement de tous les recours au dialogue. La ministre à qui la question a été posée, hier, a précisé que « la grève est un droit constitutionnel », tout en insistant sur la nécessité de « maintenir la scolarisation des enfants et l'équilibre entre le droit et l'obligation, d'autant que le gouvernement a exprimé sa volonté de régler les problèmes ». C'est que la répétition des mouvements sociaux impacte négativement le processus d'apprentissage des élèves. « La survenue de litiges ou de conflits, quelles que soient leur cause et leur ampleur, retentit toujours négativement sur la scolarité des apprenants », lit-on dans la charte. Pas seulement. Ils perturberaient aussi l'évolution de l'exécution des programmes scolaires, affectent les calendriers des examens et parfois des vacances. Et déteignent sur l'état psychologique des élèves qui peuvent être amenés à se détourner des études et à voir chahuter leur processus d'apprentissage. « Le recours à la grève, même lorsqu'il a lieu dans le respect de la loi, ne doit intervenir qu'après épuisement de toutes les formes de résolution des conflits, fondées sur le dialogue », énonce la charte dont le souci de préservation de la paix sociale dans le monde de l'éducation est ostensiblement soutenu.


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