Selon diverses sources sécuritaires, le nombre de terroristes activant dans la wilaya de Tizi Ouzou est estimé entre 80 et 120 éléments. Ils sont répartis dans quatre régions différentes. Le groupe considéré comme le plus dangereux est localisé dans la partie Est de la wilaya, dans une zone à cheval entre Tizi Ouzou et Béjaïa. Les différents services de sécurité considèrent que cette région abrite le QG de l?ex-GSPC. Sa zone d?influence s?étend d?Aghribs, Yakouren jusqu?à la partie ouest de Béjaïa. L?autre groupe très actif aurait choisi comme terrain d?action toute la région comprise entre Beni Douala, Aïn El Hammam et Mekla. Les deux autres groupes activent respectivement dans la région de Draâ El Mizan et au nord de la wilaya, à Mizrana. Depuis l?été dernier et la fin des délais de la charte pour la paix, les groupes terroristes se sont montrés très actifs en multipliant les attentats. Selon nos sources, les terroristes ont changé de stratégie depuis qu?ils ont affirmé leur ralliement à Al Qaïda. A travers des actions synchronisées, ils chercheraient d?abord à se faire médiatiser. La crainte qu?expriment les différents services de sécurité, c?est de voir de temps en temps une baisse de vigilance, d?autant plus que les terroristes se font oublier pendant quelques semaines, avant de frapper, souvent là où on les attend le moins. Depuis les derniers attentats à la voiture piégée, les mesures de sécurité ont été renforcées autour des établissements publics, des commissariats et autres brigades de gendarmerie. Pour de nombreux observateurs, l?absence des gendarmes depuis 2001 a permis aux groupes terroristes de se déployer avec une grande facilité à travers les maquis de Kabylie. D?autre part, les forces de sécurité regrettent le tarissement des sources de renseignement, conséquence, d?un côté, du gel des activités des groupes d?autodéfense et de GLD et, de l?autre, la rupture de cette relation de confiance entre le citoyen et ce qui représente l?Etat, à la suite de la crise du printemps 2001. A cela s?ajoutent les tergiversations du pouvoir à mener une guerre sans merci contre les groupes terroristes et un discours à deux vitesses, l?un prêchant les vertus d?une paix que les fous d?Allah refusent et l?autre affirmant un engagement à combattre le terrorisme sans relâche. Sur le terrain, il est difficile de comprendre cette détermination qu?affichent parfois les responsables à combattre l?ex-GSPC. Les opérations menées après chaque attentat commis dans la région donnent rarement des résultats positifs.
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Posté Le : 15/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mourad Hachid
Source : www.elwatan.com