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Une carte du monde de plus en plus sombre


Une carte du monde de plus en plus sombre
Reporters sans frontières (RSF) a indiqué hier que la carte de la liberté de la presse dans le monde s'obscurcit, relevant une augmentation du nombre de pays où la situation de la liberté de la presse est particulièrement grave. La carte de la liberté de la presse dans le monde s'obscurcit. L'indice de référence calculé par RSF n'a jamais été aussi élevé, ce qui signifie que la liberté de la presse n'a jamais été aussi menacée, a affirmé, dans un rapport, l'ONG qui surveille la liberté de presse dans le monde, précisant qu'en 2017, trois nouveaux pays font leur entrée dans les bas-fonds du classement: le Burundi (160e, -4), l'Egypte (161e, -2) et le Bahreïn (164e, -2). Dans son rapport, RSF classe 21 pays dans la case noire, c'est-à-dire où la situation de la presse est considérée comme très grave. Cinquante et un pays (contre quarante-neuf l'an dernier) sont en rouge, cela signifie que la situation de la liberté de l'information y est considérée comme difficile. Au total, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés ont enregistré une aggravation de leur situation, a-t-il expliqué, toutefois il s'inquiète d'un risque de grand basculement de la situation de la liberté de la presse, notamment dans les pays démocratiques importants. L'obsession de la surveillance et le non-respect du secret des sources contribuent à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux: les Etats-Unis (43e, -2 places), le Royaume-Uni (40e, -2), le Chili (33e, -2) ou encore la Nouvelle-Zélande (13e, -8), note l'ONG, soulignant qu'aux Etats-Unis, l'arrivée au pouvoir de Donald Trump et la campagne du Brexit au Royaume-Uni ont offert une caisse de résonance au 'médias bashing'' et aux fausses nouvelles. En France (39e place), RSF a déploré, pendant la campagne électorale pour la présidentielle, un climat violent et délétère, avec des attaques verbales contre les médias menteurs, où il devient normal d'insulter les journalistes, de les faire siffler et huer lors de meetings. A l'autre bout de la zone noire, trois pays monopolisent depuis douze ans les toutes dernières places. Au bas classement, RSF indique que depuis 12 ans, la Corée du Nord, le Turkménistan et l'Erythrée font preuve d'une évidente constance à traquer le moindre mot qui ne serait pas dans la ligne officielle, à casser la moindre pensée qui pourrait diverger de la propagande d'Etat.
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