Algérie - A la une

Une campagne made in Algeria !



La rue ne baisse pas la garde. Elle tente de veiller au grain en cultivant l'énergie. D'aucuns pourraient se demander pourquoi il a droit à autant de presse ! Même quand on ne l'accompagne pas, on en parle ! Peut-être parce que l'individu qui s'accroche et résiste de façon pathétique renvoie une image moins antipathique de cette sinistre campagne.Il affronte l'hostilité sans broncher et son sang- froid face à une foule chauffée à blanc qui lui crie qu'il n'est pas le bienvenu est impressionnant. Il sourit, salue la foule en agitant la main puis rebrousse chemin avant de s'en retourner d'où il est venu ou d'embarquer pour une autre destination, vers d'autres rejets, comme s'il n'avait rien vu ni entendu !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que soit il a du cran soit qu'il n'est pas seul dans sa tête. Autrement dit, qu'ils sont nombreux à lui tenir compagnie, là-haut, à lui assurer qu'il est fin prêt à commander le pays, et à lui dicter gestes et propos à tenir pour imposer ses certitudes. L'effronterie, ça aide à tenir face à l'adversité ! Parce qu'ils sont nombreux à se méfier des futurs taux de participation dont l'administration fait mine de ne pas douter. Pour en avoir fait l'expérience, l'opinion publique, vaccinée contre l'entourloupe, a tendance à se dire que si l'administration, qui n'hésite jamais à gonfler les chiffres pour flatter le mérite de ses poulains, affirme que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c'est qu'il y a de fortes chances que l'on soit loin de la réalité. Celle qui convoque, par nécessité, ceux des électeurs qui travaillent à prolonger le règne d'un système auquel la majorité reproche pourtant d'avoir mis le pays en coupe réglée. L'Autorité nationale indépendante des élections n'a pas pour mission de contrôler les mouvements de la rue ou de veiller à ce que le calme règne entre le public et les candidats.
Un porte-parole n'a pas vocation à s'exprimer sur le comportement de la rue. Et pourtant ! Il est des situations sensibles, comme celle que traverse le pays, où les plus de deux décennies passées sous le règne d'un Bouteflika vous font passer l'envie de remettre le couvert.
M. B.
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