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Une baisse à 33 mds usd attendue en 2021



Les réserves de change poursuivent leur baisse depuis 2015. Elles ont dégringolé à 72,6 milliards de dollars à la fin avril 2019, contre 79,88 milliards de dollars à la fin de l'année 2018, affichant ainsi un recul de 7,28 milliards de dollars en quatre mois.C'est ce qu'a annoncé avant hier le ministre des Finances, Mohamed Loukal, dans un entretien accordé à l'APS. Le même trend baissier est prévu pour la période 2019-2021. D'ici la fin de l'année 2019, les réserves de change devrait baisser à 62 milliards de dollars, à 48 milliards de dollars en 2020 et à 33 milliards de dollars en 2012. En seulement trois ans de différé, les réserves de change vont creuser l'écart à plus de 11 milliards de dollars, ce qui mettrait en danger les finances de l'Etat, notamment, en l'absence de ressources alternatives, mise à part la limitation des importations. Une décision qui risque d'influencer sur la croissance économique du pays ainsi que la hausse du rythme de l'inflation. «Le niveau des réserves est relativement satisfaisant, il équivaut à deux années d'importation et il nous permet une marge de man?uvre importante en matière de redressement de la situation financière», explique le premier responsable du secteur, sans avancer d'autres perspectives pour les années à venir, notamment, celles d'après 2021. Pour rappel, en 2018, les réserves de change s'étaient contractées de 17,45 milliards de dollars par rapport à la fin 2017 (97,33 milliards de dollars). Depuis des années, les spécialistes alertent les pouvoirs publics sur l'érosion continue des réserves de change et qui ne pourront désormais qu'assurer que quelques mois d'importations. Depuis 2018, la situation financière du pays est des plus alarmante, en déprime continuelle. Aujourd'hui pour faire face à cette érosion continue, le gouvernement puise dans une stratégie classique d'aucune valeur prospective. Il a envisagé une démarche basée sur «la rationalisation des importations des biens, à travers leur limitation aux besoins réels du marché national, en attendant la généralisation de cette approche aux services», a évoqué M. Loukal. Sachant que la même stratégie a été adoptée par l'ancien gouvernement d'Ouyahia qui avait restauré même les licences d'importation et la révision des listes des produits interdits à l'importation, et ce, afin de promouvoir la production nationale et surtout réduire la facture des importations. Le résultat n'était pas satisfaisant étant donné que la facture des importations a explosé et le rendement des entreprises nationales était insignifiant par rapport à l'objectif escompté. Le marché financier a besoin d'être renforcé par des investissements conséquents à haute valeur ajoutée. C'est un défi que devrait relever le gouvernement à travers la conciliation des efforts entre tous les secteurs afin de parvenir à redresser l'économie nationale. Des réformes bancaires, structurantes et économiques sont de plus en plus nécessaire pour relancer le marché économique algérien, en berne depuis des années.
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