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Une autre charge contre l'opposition



Une autre charge contre l'opposition
Alors que le parti traverse une crise sans fin, la cible préférée de ses dirigeants reste les partis de l'opposition.Décidément, toutes les tribunes sont bonnes pour le FLN pour ouvrir le feu sur l'opposition. Alors que le parti traverse une crise sans fin, la cible préférée de ses dirigeants reste les partis de l'opposition, notamment ceux qui militent pour une transition démocratique. Hier à Zéralda (Alger), le procès de cette opposition a été fait par Abdelkader Zehali, membre du bureau politique, à l'occasion d'une rencontre régionale avec les jeunes et les étudiants des wilayas du centre du pays. «Au FLN, nous n'acceptons pas les atteintes à l'unité nationale ni le retour à la décennie noire. Nous travaillons pour le développement du pays», a-t-il lancé d'emblée. Le message est clair: l'opposition cherche le contraire. D'ailleurs, elle est accusée de vouloir déstabiliser le pays. «Cette opposition cherche à déstabiliser le pays malgré ce qui se passe dans les pays du voisinage comme la Libye ainsi que d'autres pays, à l'instar de la Syrie», a expliqué l'orateur, en faisant allusion aux partis membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) et le Pôle des forces de changement. Depuis la conférence de Zéralda du 10 juin 2014, la Cnltd est devenue la cible préférée du FLN. Les attaques ont doublé depuis la demande d'une élection présidentielle anticipée, prétextant la maladie du chef de l'Etat. Affirmant que le président «se porte bien», Abdelkader Zehali a enfoncé le clou en accusant les mêmes partis de l'opposition de vouloir retourner les habitants de In Salah et du Sud contre l'Etat à travers la manipulation du mouvement antigaz de schiste.«Les habitants de In Salah et des autres régions du sud du pays ont le droit, a-t-il soutenu, de demander des explications aux responsables de l'Etat concernant la question du gaz de schiste car ils ont peur. Mais certains ont voulu les monter contre l'Etat en organisant des marches». Cela, avant de s'interroger: «Le président Bouteflika acceptera-t-il un projet qui soit nocif pour les citoyens'». «Je ne le pense pas», répondra-t-il à sa propre question.L'autre grief retenu contre l'opposition est celui de vouloir faire échouer le projet de révision de la Constitution. M. Zehali a dénoncé «certains partis qui ont boycotté les consultations autour de la révision constitutionnelle et oeuvrent pour faire échouer le projet». Le réquisitoire est donc complet. Sans appel. Il ne reste que la peine que l'orateur n'a pas prononcée. Il rappelle que le FLN avait fait ses propositions dans le cadre des consultations menées par Ablekader Bensalah, président du Sénat et celle menées par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la République.«On a demandé au président de soumettre la Constitution au Parlement», a-t-il dit, précisant que Bouteflika est le seul habilité à trancher la question du mode d'adoption du nouveau texte fondamental: par voie parlementaire ou référendaire. En tout cas, l'orateur affirme que les parlementaires du parti se tiennent prêts à adopter le projet si la voie du Parlement est choisie. L'animateur de la rencontre des jeunes ne s'est pas contenté d'attaquer l'opposition politique. Il s'est aussi attaqué aux opposants de la direction nationale du parti, sans les nommer et sans s'attarder sur la question. La seule réponse adressée aux adversaires de la direction nationale, menée par Abderrahmane Belayat, est courte et ne souffre d'aucune ambiguïté. «Au bureau politique, nous sommes avec toutes les décisions du secrétaire général, Amar Saâdani», a-t-il assuré. Une assurance qui vaut son pesant d'or pour un Saâdani contesté de toutes parts et qui réunira aujourd'hui les mouhafedhs du parti pour s'assurer de leur soutien au moment où le retour de son ennemi juré, Abdelaziz Belkhadem, est annoncé. Concernant le thème de la rencontre, «le rôle des jeunes dans la vie politique», l'orateur a indiqué que le FLN a décidé d'ouvrir ses portes à cette catégorie «pour perpétuer le message de Novembre». «Le secrétaire général a toujours insisté sur cette question», a-t-il expliqué, sans donner aucune garantie quant à la concrétisation de cette vieille promesse.


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