Algérie

Une agence pour lutter contre la contrefaçon des médicaments



Une agence nationale pour l'enregistrement et le contrôle du médicament sera bientôt créée. Tous les médicaments importés vont passer par cette agence et seront soumis à un contrôle rigoureux. Contre la contrefaçon du médicament, devenue un phénomène mondial, l'Algérie compte mettre en place des dispositifs afin de faire barrage à tout produit pharmaceutique qui ne répond pas aux normes. C'est ce qui a été annoncé, hier, lors de la 3ème rencontre scientifique du département de pharmacie d'Oran, organisée à l'EHU 1er Novembre à l'USTO. Cette rencontre scientifique a été consacrée essentiellement au médicament générique et la biosécurité dans les laboratoires. Pour le ministère de la Santé et de la population, aucun médicament importé ou autre n'échappe au contrôle. L'Algérie, selon le représentant du ministère qui a présenté une communication sur le médicament générique, se targue d'être le pays qui contrôle tous les lots de produits pharmaceutiques sans exception, contrairement aux autres pays qui eux procèdent à un contrôle par lots. Selon notre interlocuteur, « l'Algérie veille au grain sur ce point et a mis en place un système de contrôle efficace ». « Aucun médicament contrefait ne passe par les circuits officiels », a tenu à rassurer le ministère. Abordant le médicament générique, le représentant du ministère a insisté sur la nouvelle politique du gouvernement qui encourage et favorise ce genre de produits qui coûtent moins chers et ont le même effet que les princeps. Selon les prévisions, le médicament générique représentera 45 % des médicaments importés et le ministère oeuvrera à augmenter ce taux, étant donné que la facture médicale est réduite. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, avait mis en garde, dernièrement, contre toute entrave de l'application de la politique de consommation des médicaments génériques en Algérie. Il a, en outre, averti que «tous les moyens légitimes » seront déployés contre « tous ceux qui veulent défendre d'autres intérêts ou d'autres laboratoires pour imposer des produits à des prix élevés qui vont contre l'intérêt national». Le ministre avait, en outre, indiqué que l'application des tarifs de référence a débuté en avril 2006 pour 116 dénominations communes internationales (DCI) (plus de 1.000 marques) sur 1.135 DCI remboursables (3.000 médicaments). L'application de la politique de consommation des médicaments génériques en Algérie a permis, selon une première évaluation, de constater une baisse sensible des prix du médicament, y compris les princeps (100 médicaments), a-t-il indiqué. A titre d'exemple, trois médicaments à large usage : le premier est passé de 1.055 DA à 719 DA, le deuxième de 906 DA à 575 DA et le troisième de 417 DA à 285 DA. A noter que la rencontre d'hier est la troisième du genre mise sur pied par le département de pharmacie de la faculté de médecine d'Oran. Quelque 250 participants dont des professeurs, des pharmaciens, des représentants de laboratoires et des chercheurs, ont abordé les différents axes ayant trait à la qualité des médicaments génériques, leur efficacité et leurs prix.
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