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Une affaire de quitus à Souk Ahras


Une affaire de quitus à Souk Ahras
La récente attribution des 275 logements et des 440 autres unités a été suivie d'une série de protestations.Il est évident que certains responsables sectoriels et autres élus n'arrivent toujours pas à faire le distinguo entre célérité et précipitation, et ce, pour diverses raisons. La principale raison est sans doute justifiée par la manne du projet lui-même. L'inauguration de quelques projets d'utilité publique programmée souvent dans la foulée des festivités officielles ou lors des visites ministérielles donne des mois après des signes d'arnaque.La récente attribution des 275 logements et des 440 autres unités a été suivie d'une série de protestations où l'on a impliqué les entrepreneurs et les services de l'OPGI. «J'ai eu la malchance d'être affecté à un appartement où l'état de l'étanchéité, les murs effrités et les sanitaires non conformes parlent d'eux-mêmes», a déclaré à El Watan, B. Ali, un attributaire. A la cité Zedira Brahim, un terrain matéco est offert aux habitants sous sa forme la plus pitoyable, a-t-on constaté sur les lieux.Et ce n'est pas le seul cas, puisqu'une affaire similaire où il n'est pas seulement question de précipitation est déjà devant la justice. Il s'agit là d'une grave opération de validation-inauguration antérieure à la réalisation finale du terrain de proximité. Dans ce chapitre, on compte au moins trois cas où l'APC de Souk Ahras et/ou la direction de la jeunesse et des sports (DJS) ont été fortement critiquées. Notons, dans ce même ordre d'idées, l'inauguration d'un dojo (salle de compétition pour les arts martiaux) réalisé à coups de milliards de centimes, pour une wilaya où toutes les priorités sont déclassées au profit des marchés publics.Tous les établissements scolaires inaugurés récemment n'ont eu que le mérite des applaudissements et des bilans de bonne santé. Et c'est le wali qui en a constaté les effets au nouveau lycée de la cité Ghellouci lors de la récente rentrée scolaire. Algérie Poste, un secteur pécuniairement prometteur, n'est pas épargné par le syndrome des inaugurations-bilan.Voici une révélation d'un cadre du secteur: «Nous avons pratiquement quatre nouvelles antennes, en l'occurrence celles implantées au pôle universitaire, à l'université des sciences vétérinaires de Taoura, à M'daourouch et à la gare routière de Souk Ahras, qui sont partiellement en activité sinon totalement fermées au grand public.» Notre interlocuteur a parlé d'une perte sèche de plusieurs millions de dinars/jour, d'absentéisme prémédité et de postes d'emploi à créer.Les quatre structures ont été inaugurées officiellement. Une bonne partie des nouveaux sièges de direction et autres structures étatiques, pourtant réceptionnés et inaugurés avec fanfare, sont soit mal adaptés à l'activité qu'ils doivent abriter, soit réalisés dans l'approximatif. On y déplore notamment l'absence d'aération, la climatisation défaillante et des anomalies flagrantes ou, au contraire, des immeubles fastueux pour activités sans portée économique. La Chambre de l'artisanat en fait partie. Au risque de frôler l'arnaque et d'inciter à la dilapidation, membres de l'exécutif, élus et autres associés à la chose publique, en quête probablement de quitus, proposent le provisoire.
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