Un véritable blocage bureaucratique

L'octroi de crédits se fait de plus en plus rare et cela s'apparente malheureusement à un véritable blocage bureaucratique qui ne dit pas son nom.Si les différents opérateurs économiques de la région ont toujours été plus ou moins réticents à investir dans la wilaya de Relizane, les raisons de cette prudence sont à rechercher bien au-delà des entraves administratives. Même si ces dernières existent bel et bien, vu que de nombreuses demandes sont régulièrement rejetées par la commission chargée d'étudier les dossiers des investisseurs, la cause principale de ces refus reste la "non-consistance des dossiers", à comprendre bien sûr la non-rentabilité du projet.Il faut dire également que les banques, pour la plupart, font montre de pessimisme quant à la réussite des projets proposés, en dissuadant les promoteurs d'investir dans des créneaux jugés d'avance infructueux. De ce fait, l'octroi de crédits se fait de plus en plus rare, et cela s'apparente malheureusement à un véritable blocage bureaucratique qui ne dit pas son nom.L'ensemble de la wilaya se prête pourtant assez bien aux différents investissements, aussi bien sur le plan industriel qu'agricole ou encore touristique. En effet, si Relizane est une région aux facettes multiples, les potentialités qu'elle recèle sont également riches et variées.La partie Est peut aisément se transformer en vaste site touristique, à condition toutefois que les mesures d'accompagnement nécessaires soient effectuées. À Relizane, tout le monde se souvient que, lors du passage de l'ancien Premier ministre en 2011, il avait promis une enveloppe pour la réalisation de projets conséquents à même d'insuffler une dynamique socioéconomique nécessaire dans une wilaya en quête de développement.Si les communes se situant au sud et à l'ouest de la wilaya connaissent une économie plus ou moins positive, à l'exemple de Sidi Khettab et Belacel qui possèdent différentes unités industrielles à même de créer des postes d'emploi et d'absorber le chômage tout en redynamisant ces régions, ce n'est malheureusement pas le cas des communes situées au nord et à l'est de Relizane. En effet, ces localités ne disposent pas ou très peu de terrains domaniaux, en l'absence de ce qu'on appelle communément le foncier, ce qui fait que la plupart des projets se trouvent délocalisés vers d'autres communes où les assiettes de terrain sont disponibles.E. Yacine