Un vecteur de solidarité avec les journalistes turcs

La corporation des journalistes turcs a été auréolée ce jeudi 7 décembre du prix international Omar-Aourtilane d'El-Khabar, suite au choix opéré par le jury à l'issue de sa réunion tenue le 29 avril dernier en solidarité avec le collectif de leurs confrères turcs, en proie à une "chasse aux sorcières" de la part du régime. D'où l'élan édictée eu égard au diktat policier imposé aux chroniqueurs des rives du Bosphore, dont notre cons?ur Nurcan Baysal, la fondatrice de l'Institut des sciences politiques et sociales à Diyarbak?r, sa ville natale, où la bloggeuse milite pour la paix. Mais aussi pour le respect des droits humains ainsi que la mise à l'écart de la société par le chantage alimentaire et la précarité sociale.À ce sujet, les portraits du collectif d'opprimés sont visibles sur le site "Kedistan", qui a fait sienne la maxime : "Ce petit magazine qui ne se laisse pas caresser dans le sens du poil", où Gokhan Durmus, le président de l'Union des journalistes atteste qu'"il y a plus de cent journalistes amis emprisonnés", mais vite réévalué à 179 par Reporters sans frontières sur le site http://fr.euronews.com/2016/12/29/turquie-ouverture-du-proces-de-neuf-journalistes. La cérémonie s'est déroulée au siège de la chaîne de télévision du groupe privé El Khabar, KBC, en présence du journaliste Zoubir Souissi qui a présidé le jury "Prix international Omar-Aourtilane d'El Khabar" assisté de ses assesseurs, dont Kaddour Hamlaoui de la coordination des reportages de la chaîne publique France 3, et Zakia Aourtilane, la secrétaire générale. "Le prix international Omar-Aourtilane est, avant tout, un acquis de la liberté de la presse ! Mieux, ce prix se veut aussi et en dépit de moult difficultés, cette dynamique si utile pour stimuler l'écrit journalistique et récompenser l'effort rédactionnel du journaliste. Outre qu'il soit motivant et mobilisateur autour de la pertinence de l'écrit, ce prix représente aussi l'idéal espace de rencontres mais aussi de souvenirs à la mémoire de nos chers disparus, car sans le prix d'Omar Aourtilane, la corporation serait orpheline d'un aussi émouvant rendez-vous", a déclaré Zoubir Souissi. Et d'ajouter : "S'agissant de cette 18e édition, celle-ci n'est qu'un trait d'union avec nos confrères turcs qui en pâtissent de la persécution du pouvoir turc. Pour ce qu'est de l'hommage à notre cons?ur Naïma Yachir, ce n'est qu'une juste reconnaissance à une plume qui s'est tant consacrée à sa tâche, en dépit de moments difficiles, notamment durant la décennie noire." Toutefois, le "Prix international Omar-Aourtilane d'El Khabar" devait être remis au représentant du syndicat des journalistes turcs TGS, M. Gokhan Durmus, qui ne s'était pas présenté à la cérémonie pour des raisons indépendantes de sa volonté.
Louhal Nourreddine