Algérie

Un traitement spécial pour le pont de Sidi Rached



Face à la décrépitude, aujourd'hui visible à l'oeil nu, du pont séculaire de Sidi Rached, notamment au niveau du tablier central où il a été enregistré des chutes de pierres, il semble à présent impérieux de prendre les mesures qui s'imposent. Depuis plusieurs jours, les riverains de l'avenue de Roumanie ne cessent de se plaindre des chutes de pierres. Logés en contre-bas du pont, leurs préoccupations sont sérieuses disent-ils. Craignant pour leur vie, car des pierres, risquant de chuter à tout moment, sur leurs logis, ils ne savent plus à quelle porte frapper, ni à quel responsable adresser leurs plaintes. «Si aujourd'hui ce sont des pierres qui se détachent de l'ouvrage, disent-ils, rien ne garantit que des blocs énormes ne vont pas le faire par la suite. D'ailleurs ces blocs peuvent facilement écraser un véhicule qui passerait au mauvais moment sous l'arche.» D'autres riverains signalent de grosses fuites d'eau qui pénètrent dans les soubassements du pont, du côté de la place Kerkeri.

Contacté à ce sujet, le directeur des Travaux publics nous informe que depuis la semaine dernière, une société algérienne est à pied d'?uvre et a pris en charge les travaux de confortement d'urgence de l'ouvrage, par des coulages de béton. Selon notre interlocuteur, la première coulée de béton est déjà entamée pour faire cesser les chutes de pierres, alors qu'une seconde opération plus «pointue» devrait se dérouler incessamment.

Le directeur des Travaux publics nous apprend que ce problème est sérieusement pris en charge et qu'un système spécial d'appui va être, progressivement, mis en place afin d'empêcher définitivement toute chute de pierres ou autre mouvement intempestif.

Rappelons, enfin, que de nombreuses tentatives de confortement ont été régulièrement tentées mais qu'à chaque fois le temps et l'érosion ont fini par reprendre le dessus sur toutes ces velléités.

Construit au début du siècle dernier, ce gigantesque pont de pierres aura connu ses premiers signes d'essoufflement voilà une bonne trentaine d'années. Aujourd'hui, même si par mesure de sécurité les poids lourds n'y ont plus accès, le mal est déjà fait mais de l'avis des Constantinois, «il faudra, coûte que coûte, sauver ce monument».




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