Algérie - Revue de Presse

Un trafiquant de corail tunisien succombe à ses blessures



A l'ordre des gardes-côtes algériens de s'arrêter pour contrôle, le capitaine du Merlin n'a pas voulu obtempérer. Il a préféré rebrousser chemin vers les eaux territoriales tunisiennes et fuir l'opération d'inspection. Se trouvant dans une zone de pêche réservée, ils ont été soupçonnés de trafic, notamment de pêche illégale du corail. Les pêcheurs tunisiens ont été pourchassés, deux heures durant, par l'unité de la marine algérienne. Ayant atteint accidentellement un membre de l'équipage, les tirs de sommation auxquels ont eu recours les éléments des garde-côtes n'ont pas, outre mesure, permis d'arraisonner le chalutier tunisien. La course-poursuite s'est achevée à  la limite des frontières maritimes algéro-tunisiennes et avec l'arrivée de trois vedettes des garde-côtes et de la marine tunisienne de Tabarka, appelés par le capitaine du Merlin.  Selon des sources portuaires à  Tabarka, les gardes-côtes tunisiens, qui ont arraisonné le chalutier tunisien immatriculé au port de Bizerte, ont évacué le marin-pêcheur blessé vers l'hôpital régional de Tabarka. Quelques heures après, il a succombé à  ses blessures. Le 18 septembre dernier, six marins-pêcheurs tunisiens avaient été arrêtés, en flagrant délit de pêche illégale, au niveau du récif corallien au large d'El Kala. Présentés devant la justice, les braconniers ont été condamnés définitivement par la cour de justice de Annaba à  12 mois de prison avec sursis, assortie d'une amende pour chacun des mis en cause de 820 000 DA et de la saisie de l'embarcation, son armement et près d'un kilo de corail vivant. Dans une déclaration à  la presse nationale, le président du comité national des marins-pêcheurs a fait savoir : «Depuis février 2000, date de l'interdiction de la pêche du corail par les autorités algériennes, des pêcheurs, algériens et étrangers, dont des Tunisiens, ont pillé à  l'aide de la croix de Saint André plus de 10 tonnes de corail. Une importante quantité qu'on estime à  80 milliards
de dinars.»      


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