Algérie

Un sens unique piégé




L?accident qui a emporté, samedi dernier, la vie du chauffeur du bus transportant des étudiants de l?université Abderahmane Mira de Béjaïa au niveau du sens unique d?El Kseur est regrettable. Le bilan aurait pû être autrement plus lourd à juger par le fait qu?aucun des 48 étudiants ayant pris place dans le vieux Sonacome ne s?en est tiré indemne : de la simple contusion à la fracture du péroné. L?accident n?est malheureusement pas le premier à venir gonfler les statistiques macabres de l?insécurité routière sur ce tronçon précisément. Parce que survenu sur cet axe, il vient nous rappeler à l?urgence et à l?obligation de zoomer sur lui et alerter sur quelques attitudes d?automobilistes à la témérité de kamikazes du volant qui prennent la route à eux seuls. Et pour cause. Au-delà du fait que la chaussée était glissante et théoriquement fermée ce jour-là à la circulation pour cause d?inondation et de la vétusté de ces trop vieux Sonacome qui continuent quand même à transporter des vies humaines, cet accident peut aussi avoir d?autres circonstances aggravantes à se fier aux témoignages de quelques occupants du bus qui ne comprennent pas le pourquoi du freinage soudain du bus qui « roulait normalement derrière un véhicule ». En attendant les conclusions de l?enquête de la gendarmerie, il faudra s?arrêter sur un fait. La route à sens unique n?invite plus aux promenades en calèche des temps lointains où elle a été créée, mais aux escapades en fonçant sur le champignon. Naissant à la sortie d?El Kseur, cette route de près de 5 km est longée de part et d?autre par deux lignées de platanes ou de peupliers et d?eucalyptus ombrageux et élancés. Des arbres centenaires qui, au-delà de la superbe vue unique qu?ils offrent, menacent de vous cisailler la carrosserie à la moindre man?uvre de dépassement s?avérant risquée notamment à la rencontre d?un poids lourds dont le gabarit rétrécit fortement la chaussée. Dans cette topographie, il s?en trouve malheureusement certains, incroyablement insoucieux, qui ne s?encombrent de rien pour virer soudainement sur des chemins percés qui donnent sur l?autre route parallèle au sens inverse. Des chemins de traverse à pièges dont le danger a souvent été vérifié par des usagers quasi paralysés par la surprise de tomber net sur ce genre de coupe-gorge, que l?on devrait tout bonnement interdire comme sur une voie rapide. Une solution qu?impose l?absence de possibilité de bretelles ou autre bande aménagée.
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