Algérie - Revue de Presse

Un regard critique sur «Alger, capitale de la culture arabe»



«El Arous», une nouvelle opérette de Aïssa Moulefera Dans la salle de spectacles de la Maison de jeunes Maoued Ahmed, un groupe de jeunes acteurs d’Oran et des localités environnantes, qui n’ont jamais foulé les planches mais qui, pour la circonstance, sont encadrés par des comédiens chevronnés à l’instar de Hachemaoui Brahim, Haïmour Mohamed, Hamouda Bachir, Djebili Nadia, Yebdri Mohamed ou Takiret Mohamed, s’attelle à apporter les dernières retouches de «El Arous» (La sirène), le nouveau spectacle de Aïssa Moulefera.L’auteur de l’opérette, qui sem-ble être son genre de prédilec-tion, signe également la mise en scène et la conception de l’expression corporelle et des mouvements d’ensemble. Il est assisté par deux vétérans des planches: Mohamed Adar pour la mise en scène et Brahim Hachemaoui pour le texte. Le nouveau spectacle est un regard critique que porte l’auteur à l’égard de la manifestation d’ «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Des jeunes sont confrontés à l’organisation d’une grande manifestation culturelle. Des divergences naîtront car le gros du groupe ne portera d’intérêt que sur le côté festif de la manifestation au lieu de privilégier la grande richesse du patrimoine culturel existant. L’allusion au grand événement culturel d’Alger est flagrante et Aïssa Moulefera ne s’en cache pas. Pour lui, le «patrimoine culturel algérien n’a pas su être valorisé dans le cadre de cette grande manifestation d’Alger, capitale de la culture arabe». Par ce spectacle, l’auteur de «El Arous» tente de pointer du doigt la déperdition des repères culturels chez la jeunesse algérienne en dépit de la richesse et de l’authenticité de l’héritage culturel commun à tout le Maghreb que l’on retrouve dans le mode de vie, les coutumes et même les traditions vestimentaires. Il plaidera pour une mise en valeur effective des cultures locales, une mission qui devrait être assumée par les directions de la culture des wilayas dont on devrait renforcer les prérogatives et leur conférer un avis prépondérant, notamment dans des projets de développement locaux. «El Arous», d’une durée de 1h 30 environ, est un spectacle qui inclut des chants, de l’expression corporelle et théâtrale même si l’intrigue n’est pas très évidente, où l’histoire culturelle du pays est récapitulée à travers les figures emblématiques et les évènements marquants qui vont ponctuer le spectacle. L’opérette s’achève par une prise de conscience et le serment des jeunes à l’égard des générations antérieures. «El Arous», dont la représentation générale est prévue le 24 décembre 2008 au Théâtre Abdelkader Alloula, a été co-produite par la Maison de jeunes Ahmed Maoued.


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