Algérie - Import-Export de Produits Divers

Un premier pas dans l’exportation de l’électricité vers l’Europe



«Nous préparons dès aujourd’hui des énergies alternatives pour que dans 20 ou 30 années nos enfants n’aient pas de soucis d’énergies», a déclaré hier le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, à l’occasion de la signature du contrat pour la réalisation d’une centrale hybride (gaz-solaire) à Hassi R’mel, entre NEAL une filiale de Sonatrach et ABENER une société espagnole.

« Nous nous inscrivons dans des perspectives de développement durables», a encore ajouté le ministre qui s’est félicité du «parachèvement du projet» en soulignant que l’Algérie est déterminée à maîtriser les énergies alternatives, y compris l’électro-nucléaire pacifique dans le cadre des lois internationales et en concertation avec l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA). La centrale dont les délais de réalisation ont été arrêtés à 33 mois, produira quelque 160.000 TW/an d’électricité à base d’énergies renouvelables notamment solaire, soit 38.000 milliards de m3 de gaz par année. En fait pour réaliser le projet, tout un montage a été fait, et hier, ce sont 3 contrats qui ont été signés en présence du ministre de l’Energie et des Mines, au siège de Sonatrach.

Le premier contrat a été paraphé par la société SPPI chargée de «la réalisation, l’exploitation et la maintenance» de la centrale et Sonatrach qui va acheter l’énergie produite à un prix de 3,13 DA le KW pour ses besoins dans la région de Hassi R’Mel. En ce qui concerne le contrat de «construction de la centrale, maintenance et coordination», il a été signé par ABENER et SPPI.

Quant à l’aspect financier du projet, un dernier contrat a été signé entre un pool banques dont le chef de file est la BEA et SPPI (Solar Power Plant). Le coût total pour la réalisation de la centrale a été estimé, hier, à 315,8 millions d’euros. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme de développement des énergies renouvelables, adopté par la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) et dont les prévisions est de produire, à l’horizon 2010-2015, entre 5 et 6% de l’électricité à partir des énergies renouvelables notamment solaire et dont également le potentiel, d’après les responsables qui sont intervenus hier, est le plus important de tout le bassin méditerranéen. Le même programme prévoit la réalisation de plusieurs autres centrales dans le sud du pays pour un investissement total de l’ordre de 2,9 milliards de dollars. Pour le P-DG de Sonelgaz, le projet de construction de la centrale de Hassi R’Mel revêt une importance particulière pour plusieurs considérations. La première, dira-t-il, découle du fait que le projet marque un jalon concret qui amorce les tendances de «notre futur énergétique fondé sur la diversification et la combinaison des sources sur l’économie combustibles fossiles et sur le développement d’un système énergétique durable». La deuxième considération, poursuit le responsable de Sonelgaz M. Nordine Bouterfa, est liée aux effets bénéfiques de ce projet qui annonce, selon lui, l’intervention dans le cadre de la nouvelle loi relative à l’électricité et au transport du gaz par canalisations, d’un nouvel opérateur dans le secteur de l’électricité «qui viendra renforcer les capacités algériennes de production d’électricité».

Pour le P-DG par intérim de Sonatrach, M. Belakacem, la compagnie nationale, en achetant l’électricité produite par la centrale, fournit ainsi «des sûretés principales» au projet afin qu’il puisse être éligible à un financement de type «Project Finance». «La promotion d’énergies propres, le développement des régions du sud, l’apport d’énergie électrique à la région des Hauts Plateaux, permettent ainsi de contribuer au développement économique de ces régions», a-t-il indiqué. Il reste, bien évidemment, que l’un des objectifs principaux dans la réalisation de la centrale est d’exporter l’électricité vers l’Europe dont une photo satellitaire montrée, hier, renseigne clairement sur les besoins de ce continent en énergie électrique.

L’Algérie, à cet effet, devrait dès 2010 exporter de l’électricité vers l’Europe, c’est d’ailleurs le but des Espagnols qui ont pris part, en tant que partenaires, dans la réalisation de la future centrale de Hassi R’Mel qui devrait être opérationnelle dès 2009.


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